Un festival organisé par SOS racisme se tiendra du 27 juin au 3 juillet prochain dans les Pyrénées-Orientales, à Perpignan, Rivesaltes et Argelès. Nous avons rencontré ses initiateurs, Nicolas Lebourg et Kevin Courtois.

D’où est venue l’idée d’un festival antiracisme dans les P.-O. ?

A vrai dire, au détour d’un apéro où on discutait du festival algérianiste organisé du 24 au 26 juin par la mairie de Perpignan et le cercle algérianiste. Par ailleurs la campagne présidentielle a été l’occasion d’un déferlement d’idées racistes allant jusqu’à vouloir réhabiliter le Maréchal Pétain. On s’est dit qu’il était temps d’agir et de contrer ces idées par une autre offre culturelle. Le projet a pris forme dès le lendemain sous le titre « Nostre Mar festival. Passés présents et futurs du monde méditerranéen ».  

Pourquoi ne pas l’avoir organisé uniquement à Perpignan ?

D’abord nous ne voulions pas l’organiser pendant le festival algérianiste. Notre but n’est pas d’attiser les radicalités, mais au contraire d’apaiser la société et de proposer une pluralité d’approches. Cela passe par une diversité des lieux (Perpignan, mémorial de Rivesaltes, mémorial d’Argelès),  de temps (passés, présents et avenirs), de médias (expos photos, films, conférences animées par des spécialistes reconnus, musique, cuisine) et de partenaires (Département et Région mais aussi des acteurs privés comme le cinéma Castillet, le bar l’Atmosphère, etc.).  Le programme complet est sur la page Facebook du festival et devrait attirer tous les publics.

Quels sont les objectifs du festival Nostre Mar ?

Remettre au cœur du débat public le combat culturel contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGBT. Nous nous associons d’ailleurs à la Marche des fiertés organisée à Perpignan le 2 juillet. Le racisme n’est pas une norme. C’est l’antiracisme qui doit l’être. Le festival a pour ambition de faire de l’éducation populaire et de sortir d’une vision manichéenne de l’histoire. 

Propos recueillis par A.-M. Delcamp