LE TRAVAILLEUR CATALAN

Macron ne rate pas tout : il réussit à unir les syndicats contre sa politique. Son entêtement à imposer une réforme des retraites dont personne ne veut a conduit les syndicats à se rassembler TOUS (c’est rare) pour imposer un front commun pour s’opposer à un allongement de la durée du travail pour avoir droit à la retraite. 

La détestation des syndicats

Ils ont pu mesurer tout au long de ces dernières semaines les limites d’une concertation qui est un leurre. Elle illustre toute la détestation du pouvoir pour les organisations syndicales et sa stratégie politique de ne rien vouloir entendre des revendications salariales, sociales, populaires. Le président se considère comme le dépositaire de tous les pouvoirs. 

Il fait de l’exécutif un outil à sa convenance, les ministres sont des inconnus ou des hochets. À eux les basses œuvres, les annonces désagréables, les manœuvres pour trouver une majorité chez les parlementaires. La première Ministre fait comme si elle avait un quelconque pouvoir, mais elle ne trompe personne. 

La purge

Et pourtant c’est à elle que revient la charge d’annoncer  la purge… Ce sera 64 ans. Tu parles d’une surprise, elle est dans tous les journaux depuis dimanche, mais il fallait maintenir un suspens, gagner un jour ou deux, faire croire qu’on pouvait encore concerter. Son éminence nous fait la grâce de reculer un peu. 

Mascarade ! Il fallait surtout faire un pas en direction des Républicains, qui tenaient aux 64 ans… pour ne pas se déjuger, ils ont toujours été favorables à un allongement de la durée du travail. Ils ne voulaient pas donner l’impression qu’ils se ralliaient totalement à Macron.

Quant aux mesures d’accompagnement, c’est de la vaseline de très mauvaise qualité…

L’issue

Il reste une issue la lutte sociale, syndicale, unitaire, déterminée, durable qui peut seule construire le rapport de force qui fera reculer un pouvoir qui joue l’esbroufe, mais qui n’est sûr de rien. La preuve, la valse-hésitation dont il a du mal à sortir. À nous tous d’être aux rendez-vous de toutes les mobilisations. Comme ce mardi 10 janvier avec les flambeaux de la colère et de l’unité au pied du Castillet.

Jean-Marie Philibert

 
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