LE TRAVAILLEUR CATALAN

Fin du suspense. La liste des quatorze ministres de la nouvelle équipe gouvernementale a été annoncée jeudi 11 janvier dernier.

Ainsi donc en a voulu Emmanuel II, son prochain gouvernement sera présidé par Gabriel Attal, il sera composé selon ses volontés de ministres dociles, les petits récalcitrants de la loi « Immigration » ont été éliminés. Il est à droite, il l’était déjà, il le sera un peu plus. Et il promeut à la culture une nouvelle transfuge des Républicains, Rachida Dati qui, après avoir violemment critiqué ses petits copains républicains qui étaient partis chez Macron, fait pareil. Une nouvelle trahison… pour se mettre au service de la culture (bien sûr). C’est une prise et aussi une surprise dont Macron semble très fier et qui le rapproche de celui que Rachida avait servi aveuglément, Sarkozy.

Nécessité ?

Était-ce une nécessité ? Un gouvernement pour impulser une politique plus sociale ? Oh que non ! C’est un gouvernement pour occuper les esprits, les média. Sans doute aussi un peu pour resserrer les boulons avant les élections européennes, et tenter de limiter la casse par rapport au Rassemblement national que les sondeurs et les sondés semblent plébisciter et qui ont choisi avec Bardella la carte de la jeunesse. Alors le Macron nous fait le coup du plus jeune Premier ministre de notre histoire, comme si la jeunesse était un passe-partout magique. Attal est très jeune certes, il a sans doute du talent, de l’habileté.

Mais une fois les effluves de la transition passées et les propos doucereux des commentateurs patentés entendus jusqu’à satiété, la vraie vie va revenir à la vitesse grand V, et perturber un paysage qui rejette les politiques mises en œuvre, les politiques sociales, comme celles qui concernent les services publics, la santé, l’école, la démocratie, les droits. Le 21 janvier, c’est la loi « Immigration », le 2 février, c’est l’École et ça continuera, dans les rues. Sur un fond de politique économique qui laisse les prix augmenter, le chômage se pérenniser… dans un contexte international des plus tendus. Les membres de l’équipe d’Attal, choisis par Macron feront ce qu’on leur dira de faire, ils ne sont pas là pour autre chose et surtout pas pour quelque peu, même à la marge, améliorer nos vies. « Beaucoup de bruit pour rien », aurait dit un grand auteur.

 
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