LE TRAVAILLEUR CATALAN

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Dans cette période d’accélération de l’histoire, où les crises climatiques et sanitaires révèlent la folie du capitalisme qui précipite des milliards d’êtres humains dans l’angoisse, la misère et le désespoir, peut s’ouvrir la brèche des possibles. La crise systémique du capitalisme avec les tensions qui en résultent peut accélérer la réflexion collective sur l’après capitalisme. Certes, nous savons bien que les puissances d’argent ne cèderont pas, de bon gré, les commandes de la mondialisation, cependant des seuils, des points de déséquilibre irrémédiables sont atteints. Tout peut basculer ou pas. La balle est dans le camp des peuples et des forces progressistes et révolutionnaires. 

Plusieurs hypothèses. 

Certains pourraient se contenter d’un capitalisme vert qui passerait des énergies carbonées aux énergies renouvelables tout en conservant en son cœur la nécessité d’une accumulation illimitée du capital avec une marchandisation de la nature. On le voit déjà avec les marchés des droits à polluer, tout cela combiné avec la digitalisation généralisée par la puissance tentaculaire des GAFAM. 

D’autres explorent des voies de « faire-commun » qui, par une pratique de l’élaboration collective, dégagent des espaces partiellement libérés des logiques capitalistes. Les pratiques d’entraide, de solidarité s’organisent autour de brigades de solidarité populaire, soutien aux migrants, aux étudiants, défense des terres cultivables, occupations des lieux culturels partout en France, occupations d’entreprises pour défendre l’emploi, les services publics, sans oublier les soulèvements populaires comme les gilets jaunes en France ou les insurgés au Chili. Ces aspirations à tout simplement bien vivre, à l’opposé de la bonne vie de quelques-uns au détriment de tous les autres, de celle des hommes sur le dos des femmes, présupposent donc l’élimination de toute forme d’exploitation, d’oppression et de domination sociale. En ce printemps, la sève d’un monde nouveau fait son chemin.

L’avenir peut-être réinventé, un cadeau à faire à nos enfants qui étudieront dans les livres d’histoire l’ère du Capitalocène comme nous avons étudié les ères du Miocène ou du Pliocène.

 
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