Visa
La 35e édition du festival international du photojournalisme se tiendra à Perpignan du 2 au 17 septembre prochain.
Le pré-programme est annoncé.
Il y a peu, Jean-François Leroy et son équipe tenaient conférence de presse afin de dévoiler le pré-programme de l’édition 2023 du festival Visa, la 35e, belle longévité.
Au fil des ans, ce rendez-vous des photo reporters du monde entier est devenu incontournable, il a survécu à la crise sanitaire et aux multiples embûches qui menacent l’activité de ces professionnels. Des professionnels qui, cette année encore, ont payé un trop lourd tribut à leur engagement au service de l’information. Quelques jours avant la conférence de presse, c’est le jeune Arman Soldin, photographe pour l’AFP, qui tombait lors d’une attaque de roquettes près de Bakhmout en Ukraine.
Des menaces autres affectent aussi la photo de presse. Jean-François Leroy pointait « leur nouveau fossoyeur, les intelligences artificielles génératives, à savoir les fausses images ultra-réalistes… » Il ajoutait cependant que la photo avait de tout temps été bouleversée, trafiquée… Mais elle est toujours là parce que « l’envie de voir le monde est là » et que pour la nourrir on a besoin « d’émetteurs d’informations vérifiées et authentiques encore plus indispensables. » Aussi la tâche des professionnels est-elle encore plus importante, ce qui rend « l’éducation et la sensibilisation aux médias plus que jamais nécessaire. »
À la découverte des expositions
Concernant les expositions, pour l’heure plus d’une vingtaine sont annoncées, elles seront visibles du 2 au 17 septembre de 10h à 20h, l’accès en sera toujours gratuit.
Jusqu’au 30 septembre on pourra visionner les expos virtuelles sur le site.
Les sujets des expositions sont particulièrement en phase avec les préoccupations de l’heure. La question de l’eau est au cœur du travail de Ian Berry, avec un livre et une exposition. Une autre expo s’intitule Sans eau nous mourrons, la Somalie en première ligne de la crise climatologique mondiale, elle est signée Clarke. L’Irak sera évoqué par Emily Garthwaite au fil d’un voyage au long du Tigre. L’Ukraine, bien sûr, avec Tyler Hicks sur Bakhmout, une ville en guerre, emblème du sacrifice face à l’invasion russe injustifiée. Sandra Mehl s’est intéressée aux premiers réfugiés climatiques aux USA, c’est en Louisiane. Et encore l’Afghanistan, le pays le plus triste du monde et le pire pays pour les femmes (Ebrahim Noroozi). Les sans-abris de Californie, les années Visa de Paolo Pellegrin, le recul avec Trump (Mark Peterson), les Evenks, gardiens des richesses Yakoutes (Natalya Saprunova). Et toujours les Prix, les bourses…
Les soirées se tiendront au Campo Santo du 4 au 9 septembre, il y sera notamment question du tremblement de terre en Turquie et Syrie, de l’Ukraine, du mouvement contre la réforme des retraites, du climat…
Les rencontres scolaires se feront du 18 au 22 septembre et du 25 au 29.
Enfin, Visa sera à La Villette à Paris les 22 et 23 septembre.
Rendez-vous, donc, à la fin de l’été.
Nicole Gaspon
site :www.visapourlimage.com
