Les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre ont fait plus de 1 400 morts, en majorité des civils israéliens, selon Tel-Aviv. Dans la bande de Gaza, plus de 8 000 Palestiniens, majoritairement des civils, dont 4 000 enfants, ont été tués dans les pilonnages menés en représailles par l’armée israélienne, selon le dernier bilan des autorités gazaouies. D’autres morts, nombreux sont à venir.  Un score macabre… 

Qui est coupable ? Tout le monde, et finalement personne ? Un tel déferlement de violences de part et d’autre ne peut que conduire au chaos. Le droit « légitime à se défendre » n’est pas un droit à la violence, et ne doit pas se transformer en une punition collective pour plus de deux millions de personnes. Face au déni d’humanité terrifiant revendiqué par Israël, qui se vante de bombarder des « animaux » à Gaza, un espace de pensée et de parole apparaît aujourd’hui d’autant plus essentiel. Déshumaniser les Palestiniens en opérant un nettoyage ethnique sous couvert d’éradiquer le Hamas, c’est ce qui se déroule sous nos yeux…

Le noyau fondamental de ce conflit est l’absence d’égalité des droits entre Palestiniens et Israéliens. Il n’y aura pas de paix s’il n’y a pas d’égalité de droits.

Au lieu d’utiliser tous les leviers pour imposer un cessez-le-feu immédiat, de nombreux dirigeants des pays occidentaux prêtent allégeance à Israël et ses représailles aveugles, et légitiment ce massacre. Pourtant, une prise de conscience semble se dessiner de par le monde… Alors que des milliers de personnes ont défilé légalement ces derniers jours en Espagne, en Angleterre, aux Pays-Bas ou aux États-Unis « contre le colonialisme israélien » et en « soutien au peuple palestinien » pour l’arrêt des frappes israéliennes à Gaza, et une paix juste et durable entre Israéliens et palestiniens, en France, interdiction générale des rassemblements pro-palestiniens décidée par Gérald Darmanin, estimant que ces manifestations « sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ».  Honteux…

Evelyne Bordet