LE TRAVAILLEUR CATALAN

Cultures de Paix

L’association « Cultures de Paix » et le collectif d’organisations partenaires appelaient à un rassemblement le mercredi 25 octobre en fin de soirée devant la préfecture. 

Par un communiqué de presse, les motivations en étaient précisées.

« Nos organisations condamnent fermement les actes terroristes perpétrés par le Hamas et les crimes de guerre dont est responsable l’état israélien depuis des décennies.

Depuis 75 ans, les droits des Palestinien.ne.s sont niés. Ils vivent la colonisation… pour autant rien ne peut justifier que l’on s’en prenne aux populations civiles et tout notre soutien va aux peuples israéliens et palestiniens, seules victimes de l’escalade de la violence.

Le collectif « Cultures de Paix » appelle à un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt des bombardements et du blocus qui frappe indistinctement les populations civiles à Gaza. »

Par ailleurs, le collectif appelait les organisations progressistes du département à se joindre au rassemblement(1). Une manifestation déclarée en préfecture et aux objectifs, on ne peut plus clairs. Tel ne fut pas l’avis du préfet des P.-O. qui au dernier moment a pris un arrêté d’interdiction sur le fondement d’attendus approximatifs et parfois injurieux pour les organisateurs.

Tel celui prétendant que la manifestation organisée « vise à provoquer ou à légitimer des actions de nature terroristes, qu’il existe donc un risque sérieux que soient commises des infractions pénales telles que délit d’apologie du terrorisme, de provocation à des actes de terrorisme, d’incitation à la haine ou à la discrimination à raison de l’appartenance à une nation ou une religion »

Deux hypothèses ; soit le représentant de l’État ne sait pas lire les communiqués de presse, soit il s’inscrit malheureusement dans des manipulations politiciennes qui ont peu de rapport avec la tranquillité publique et la préservation des libertés fondamentales, notamment d’expression. La préfecture relaie ainsi des manœuvres politiciennes du gouvernement et de la présidence française visant à empêcher la légitime expression du soutien apporté aux deux peuples israëlien et palestinien victimes des actes terroristes du Hamas et de la politique aveugle du gouvernement d’extrême droite d’Israël.

Au terme d’un référé déposé en urgence par « Cultures de Paix » la justice, jugeant peu convaincants les arguments de la préfecture, a suspendu son arrêté et autorisé le rassemblement. Celui-ci a pu finalement se tenir avec la participation de près de deux cents personnes. Au vu de la poursuite des bombardements aveugles et criminels sur la population civile de Gaza, amplifier les mobilisations pour faire cesser le massacre est une exigence.

Michel Coronas

(1) NPA et LFI se sont joints, mais sur la base d’un autre texte issu d’un appel national.

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN