LE TRAVAILLEUR CATALAN

L’abstention qui a marqué les dernières élections, loin d’être un épiphénomène, traduit une tendance qui s’alourdit de scrutin en scrutin. Cette fois un palier a été franchi, traduisant une agonie de la Vème République faisant craindre une crise institutionnelle.

Cette grève civique est le reflet d’une vie politique toujours plus étouffée par l’omnipotence du président de la République, d’un système médiatique aux ordres des milieux d’affaires. Dans un tel contexte, les citoyens ont exprimé en masse leur refus d’être enfermés dans des choix politiques, économiques et sociaux qui n’améliorent en rien leurs vies quotidiennes.

Et les forces de la bourgeoisie ne sont pas mécontentes de ce sentiment d’impuissance. D’ailleurs Emmanuel Macron a affiché un total mépris vis-à-vis de ce résultat, alors qu’il y avait engagé une quinzaine de ministres dans des listes qui ont subi un échec très net. Mais l’abstention contient un gros paradoxe : elle traduit un rejet fort du système en place et une aspiration au changement, et aboutit en même temps au statu quo sans modifier les rapports de forces.

La victoire du rassemblement à gauche

Dans notre région et dans notre département, les majorités de gauche ont été reconduites. C’est le fruit d’une active campagne sur le terrain, au plus près des préoccupations des citoyens.

Le Parti communiste, qui n’a cessé de travailler au rassemblement de tous ceux qui souhaitaient que se poursuive une véritable politique de gauche, sociale et écologique, a joué tout son rôle dans ces élections.

L’activité de ses militants, aux côtés de ceux des autres formations de gauche, a permis d’interdire l’entrée du conseil départemental au Rassemblement national et de maintenir le département à gauche. Aujourd’hui, avec un groupe de cinq conseillers départementaux, les communistes comptent trois vice-présidents dont le premier vice-président, Nicolas Garcia.

Au conseil régional, les communistes ont aujourd’hui 15 élus (contre six durant le précédent mandat), dont trois sont vice-présidents, qui seront une force de propositions pour répondre aux aspirations populaires.

Les résultats dans notre département, comme dans la région, sont une preuve que, en se rassemblant sur des objectifs progressistes clairs, on peut barrer la route à l’extrême droite et à la droite. Ils montrent qu’en s’associant, sans rien renier des analyses et des objectifs de chacun, cette diversité pouvant même être une richesse, on peut obtenir suffisamment de force pour gagner et promouvoir une politique qui réponde au mieux aux attentes des milliers de femmes et d’hommes qui, ayant voté ou non, espèrent de vrais changements dans leur vie. Et ainsi, en redonnant confiance, combattre l’abstention.

 
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