LE TRAVAILLEUR CATALAN


Julia Saulais et Lou Labesse du PMPC.

Pentathlon

Au ” Pentathlon Moderne Perpignan la Catalane “, on apprend d’abord à dire « bonjour, au revoir et merci ». Ce n’est pas moins de dix éducateurs, animateurs, salariés qui œuvrent à une éducation sportive populaire. 

Salle du « Penta », samedi matin, au parc des sports du Moulin-à-Vent, le brouhaha, le piaillement des enfants, heurtent vos tympans. Une centaine de jeunes sportifs réunis dans un gymnase mal insonorisé, ça génère du bruit ! Il est neuf heures, le premier groupe de compétition masque d’escrime sous le bras s’en va occuper une salle vacante pour la leçon collective. Les « baby », les plus jeunes, attendent sagement assis en tailleur. Les grands ados, dans un coin, rigolent à gorge déployée et d’autres jeunes arrivent accompagnés par leurs parents avec les dernières recommandations. Tir, course, natation, escrime, et maintenant initiation au parcours d’obstacles vont enrichir leur demi-journée matinale. Mais, l’arrivée échelonnée n’est pas terminée, il est dix heures, c’est au tour des « Masters », les plus âgés, et du deuxième groupe de compétition de pointer leur motivation en tenue de course, mallette de pistolet à la main. Les sourires, les « bonjour », les serrages de mains et autres embrassades font partie du rituel. Outre cette ruche du samedi matin, il y a l’après-midi de la même journée, le mercredi, et tous les autres jours de la semaine pour les compétiteurs. Bien entendu, dans une démarche d’utilité publique le club intervient également auprès des scolaires, périscolaires, et autres EHPAD, IME, etc. 

Des graines de fraternité

Si le champ d’intervention du club s’avère très large, son cœur bat pour la jeunesse et son éducation par le sport. La finalité compétitive oppose les individus, ici, dans le quotidien du club catalan, on s’aide et on se soutient. Il n’y a pas de progrès ou de dépassement de soi si la conscience ne demeure pas collective ! Travailler comme éducateur sportif  au « Pentathlon Moderne de Perpignan », c’est un peu planter des graines de fraternité et de sororité dans le cœur des enfants. C’est croire profondément en l’avenir et en la nature humaine. 

Cette cohésion entre entraîneurs et entraînés participe sans aucun doute au fait que, depuis plusieurs années, le PMPC reste le premier club français, tant par le nombre de licenciés, que par les résultats. Preuve en est aussi, les athlètes formés à Perpignan, ne cèdent pas aux chants des sirènes des clubs parisiens et restent fidèles !

Rien que pour la saison française 2022/2023, l’association compte 12 titres de champions de France en individuels/équipes et 11 titres de vice-champions de France en individuels/équipes.

Français, Européens et Mondiaux, le palmarès apparaît comme la partie visible de l’iceberg mais la conclusion est inéluctable : le fonctionnement hybride entre bénévoles et salariés, la cohésion, et le collectif éducatif permettent au PMPC de révéler les perles qui ont envie d’aller au bout d’eux-mêmes. Et que c’est dur le pentathlon moderne ! L’oriflamme du club catalan pourrait être celui du CHE : « Endurcissez-vous sans jamais vous départir de votre tendresse ».

Olivier Patrouix Gracia

 
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