LE TRAVAILLEUR CATALAN

© Photos Freepik.

« La lutte des classes existe, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui la mène, et nous sommes en train de la gagner ». Voilà ce que déclarait le milliardaire Warren Buffet en 2005. De fait, cette célèbre maxime n’a jamais été aussi vraie. Après plus d’un an de pandémie, la dernière édition du classement Forbes des milliardaires vient la confirmer.

Il n’y a jamais eu autant de milliardaires dans le monde, ils sont désormais 2 755, soit 660 de plus en un an ! Cette année, ils ont accumulé 4 000 milliards de dollars. En un an, la fortune des 20 personnes les plus riches a augmenté de 62 %. Ces chiffres montrent qu’il y a bien de grands profiteurs de la crise, en particulier les patrons et actionnaires des groupes pharmaceutiques et technologiques se sont enrichis comme jamais. En France, le nombre de milliardaires est passé de 39 à 42. Ceux-ci accumulent aujourd’hui une fortune totale de 510 milliards de dollars contre 277 l’année dernière. Parmi ces nouveaux riches, on trouve sans surprise Stéphane Bancel, le patron du laboratoire Moderna…

Mais de quelles sommes parlons-nous en réalité ? Les 21 premières fortunes mondiales accumulent à eux seuls 1 810 milliards de dollars… 181 suivi de dix zéros. Difficilement imaginable ! En comparant les richesses produites chaque année dans chaque pays avec les fortunes accumulées par ces multimilliardaires, on constate que presque tous les pays d’Afrique sont moins riches qu’eux. Jeff Bezos est plus riche que 156 pays, alors que le Français Bernard Arnaud dépasse 153 Etats. Dans le même temps, selon la Banque mondiale, plus de 80 millions de personnes sont tombées dans l’extrême pauvreté et 114 millions de travailleurs ont perdu leur emploi.

Pourtant, du fait de leur puissance économique, nombre d’Etats riches seraient largement en mesure de s’opposer à ces nouveaux maîtres de la planète. Par exemple, en appliquant, comme le propose l’association Oxfam, une imposition supplémentaire de 0,5 % aux 1 % les plus riches pendant 10 ans, permettant de créer 175 millions d’emplois.

Evidemment, Emmanuel Macron refuse absolument qu’on touche à « ce pognon de dingue », pas question de s’en prendre à ceux qui lui ont permis de trôner à l’Elysée. Par contre, ses ministres annoncent déjà une drastique cure d’austérité pour la fin de la crise sanitaire… austérité qui, bien sûr, évitera de frapper les plus riches !
Il est temps de décider : accumulation pour l’infime minorité qui pille la planète et l’humanité ou mise en commun des richesses pour répondre aux besoins des peuples ? Ce face-à-face porte un nom : capitalisme ou communisme.

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN