LE TRAVAILLEUR CATALAN

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La mal bouffe franchit un pas supplémentaire : après avoir pourri notre santé, elle nous expose aujourd’hui au risque mortel. La logique de profit ne recule devant rien, y compris en mettant sur les étals des grandes surfaces des produits farcis de salmonelle et autres saloperies du même genre. Cela va des pizzas aux petits lapins en chocolat, en passant par des poissons et des fromages. Y’en a pour tous les goûts.

Et rien n’est le fruit du hasard. Certaines des bactéries incriminées avaient été détectées dès décembre. Et il a fallu attendre mars pour que les marques industrielles s’en inquiètent et que des enfants meurent pour que le gouvernement, enfin, intervienne. Une honte ! La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n’a été saisie qu’après de nombreux incidents alimentaires. Il faut dire que la politique de l’État, est le laisser faire, l’auto contrôle des industriels sur la sécurité des produits. Les postes de fonctionnaires à la DGCCRF, comme dans tout le reste de la fonction publique, ont fondu au nom du sacro-saint principe libéral de la régulation du marché par lui-même.

Aujourd’hui, ce sont les groupes agro-alimentaires qui s’autocontrôlent. C’est comme si l’on demandait aux délinquants de faire respecter la loi. On dit que l’argent n’a pas d’odeur, sans doute, mais il semble aussi qu’il n’a pas de goût, et que coûte que coûte il doit venir remplir les poches des actionnaires, même au prix de notre santé et de notre vie.

Roger Rio

 
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