Créée pendant la Résistance, en 1943 par le Parti communiste,  La Marseillaise (15 000 exemplaires) connaît régulièrement des difficultés financières. Mais le confinement aura été fatal : le titre placé en redressement judiciaire en juillet 2020 avait jusqu’au 14 août pour trouver des repreneurs. Le cinéaste Robert Guédiguian et le résistant Marcel Thomazeau avaient lancé fin juillet un appel pour soutenir La Marseillaise. 

Le journal concurrent, La Provence et Xavier Niel ayant renoncé à se porter candidat, une seule offre de reprise portée par le média Maritima a finalement été déposée.

Ce projet de reprise de Maritima est majoritairement détenu par la ville de Martigues, dirigée par un maire communiste. Ce groupe propose de créer une société coopérative d’intérêt collectif associant les salariés de La Marseillaise, des investisseurs privés et des collectivités locales.

« La solution présentée correspond à trois exigences essentielles : la préservation des emplois, du périmètre de la diffusion et de la ligne éditoriale », a estimé le syndicat CGT de La Marseillaise.

Quant au président des Amis de La Marseillaise, il a considéré que le projet était en adéquation avec les attentes du lecteur et a appelé à « amplifier les dons » pour soutenir la création de cette coopérative.

L’offre doit maintenant être examinée lors d’une audience le 22 septembre, avant une décision du tribunal attendue début octobre.

Au nom du pluralisme de la presse, le Travailleur Catalan ne peut que se réjouir de cette proposition. 

La rédaction