
SNCF Perpignan
C’est à n’y rien comprendre. Une structure utile, efficace et suffisante est aujourd’hui fermée.
Elle s’occupait de l’entretien des tractrices.
Le dispositif se trouve non loin de la gare voyageuse, à l’ouest, le long des voies en direction de Saint-Charles ou de Prades. Des ateliers en bon état, du matériel, des portiques pour pouvoir atteindre le sommet et le toit des motrices, diesel et électriques, et deux fosses profondes pour vérifier l’état du châssis, des essieux et des freins des locomotives. Cela s’appelle un « centre d’entretien de 1er et 2e niveau ». Il est quasiment neuf.
Le 12 septembre, la fermeture est prononcée
En 2016, il y avait encore cinq salariés. Au 1er Juillet 2022, ils ne sont plus que deux et ces « agents de maintenance du matériel roulant » n’ont plus de travail. L’atelier est vidé de ses pièces utiles aux réparations. D’après les deux salariés, « c’est assez incompréhensible. Il semble qu’on assiste à du dumping social à l’intérieur même de la SNCF. « Technifret, entreprise basée au Boulou, serait moins coûteuse car non soumise aux astreintes ». Incompréhensible. Ils poursuivent : « Les gars du Boulou viennent ici faire le travail, car ils n’ont pas de fosses, et repartent au Boulou. Ils se contentent parfois d’examen et d’inspections sur un terre-plein, sur place, au Boulou »… « L’outil abandonné a été payé par l’entreprise. Il est unique dans cette zone sud. Il y a les mêmes à Toulouse et à Miramas, et il a coûté des investissements » précisent les deux cheminots qui avancent quelques explications : « L’explosion de l’entreprise, la division des structures et des activités, que nous contestions en son temps (CGT), aboutissent à ces aberrations. La destruction de l’unité de l’entreprise est une vraie bêtise, coûteuse et inefficace, nous le voyons aujourd’hui ». Le bungalow dans lequel restent les deux derniers salariés est loué jusqu’à décembre 2022. Après…
Michel Marc