LE TRAVAILLEUR CATALAN

Italie

Personne n’a été surpris par le résultat des élections italiennes qui ont consacré une victoire sans appel de l’extrême droite alliée à la droite. Pourtant, l’émotion est forte.

On espérait un sursaut. Il n’a pas eu lieu. Le parti néofasciste « Frères d’Italie » a obtenu plus de 26% des voix. Il peut revendiquer, sous la houlette d’une femme antiféministe, Giorgia Meloni, avec le concours de trois partis de droite, la Ligue du Nord de Matteo Salvini (8,9 %) et Forza Italia de Berlusconi (8,3 %), la conduite des affaires d’un pays qui, avec 67 millions d’habitants, a subi à plusieurs reprises les purges budgétaires antisociales recommandées par l’Europe des affaires. Les sociaux-démocrates puis la coalition technique contre nature allant de la gauche à l’extrême droite menée par l’Eurocrate Mario Draghi s’y sont pliés tour à tour. Les conséquences sont sans appel. 

De son côté, le Mouvement populiste 5 étoiles a obtenu (15,5 %) pendant que le PD (social-démocrate issu de la dissolution du PCI) n’a obtenu que 19 % des voix, allié pour arriver péniblement à 26 % avec les verts (3,5 %) et libéraux (2,9 %). 46 % des Italiens ont boudé les urnes. Cette réalité a pesé dans l’élimination de l’Union populaire à laquelle était associé le Parti de la Refondation communiste (1,4 %). 

Les réactions

L’extrême droite française, de Le Pen à Zemmour, jubile pendant que le président Macron, laconique, prend acte du vote. Les partis de la NUPES expriment leur émotion et leur tristesse. Fabien Roussel, pour le PCF, déclare que « la catastrophe italienne doit provoquer un sursaut de la gauche en Europe ». Il réaffirme « la solidarité des communistes français avec les forces de gauche et communistes, les syndicats, le mouvement social, le mouvement féministe, les défenseurs des droits des migrants et avec tous ceux qui en Italie s’apprêtent à lutter, pied à pied, contre cette majorité dominée par l’extrême droite ».

Yvon Huet

 
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