LE TRAVAILLEUR CATALAN

Edito

Canicules à répétition, sécheresses, incendies, tempêtes… les semaines de vacances auront démontré combien le changement climatique frappe durement. En premier lieu les milieux populaires, ceux qui ne peuvent se balader aux quatre coins de la planète dans leur jet privé.

Le président de la République, reconnaissant l’urgence, a annoncé avec morgue « la fin de ce qui peut apparaître comme une abondance ». Une abondance qui ne concerne pas, et de très loin, tout le monde. Une abondance seulement connue de ceux qui ont vu leurs dividendes atteindre des niveaux jamais atteints, mais totalement inconnue des travailleurs appauvris par des salaires misérables et une inflation explosive, inconnue des douze millions de nos concitoyens qui ont des difficultés pour se nourrir, se loger, ou se soigner.

Aux yeux d’Emmanuel Macron, il faudrait accepter les événements comme une sorte de fatalité que nous devrions affronter en se serrant les coudes, dans une sorte d’unité des travailleurs avec ceux qui les exploitent.

Dans le même temps,  on a vu la Première ministre  inviter gentiment les membres du Médef à faire preuve de « sobriété »… sans rien imposer ! Or ces catastrophes climatiques sont le résultat d’un mode de production très gros consommateur d’énergie carbonée. À l’origine de ce mode de développement néfaste, on retrouve la compétition basée sur une mise en concurrence des travailleurs et leur surexploitation.

Demander des efforts à tous permet de faire silence sur la nécessaire hausse des salaires, sur la casse des services publics aujourd’hui à l’agonie. Autant de sujets qui ont été largement abordés au cours des universités d’été des différentes composantes de la Nupes.  N’en déplaise à ceux qui souhaiteraient une gauche divisée, par-delà des différences – qui font la richesse de ce rassemblement –, les débats ont montré une profonde convergence des propositions : augmentation des salaires, taxation des superprofits, opposition aux réformes gouvernementales de l’assurance chômage et des retraites, exigence de mesures d’urgence sur le climat …

C’est d’ailleurs l’ensemble des responsables de gauche qui appellent à soutenir les journées d’actions syndicales des 22 et 29 septembre. Et tous doivent se revoir avec des syndicats (CGT, FSU, Solidaires, Unef) et des associations (Attac, Oxfam, …) pour une grande marche contre la vie chère, en octobre. D’ici là, la Fête de l’Humanité va permettre à toute la gauche – pour la première fois toutes les forces de gauche y seront présentes – de se retrouver,  débattre et organiser les combats nécessaires au service du plus grand nombre.

René Granmont

 
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