LE TRAVAILLEUR CATALAN

© Zebulon

TOP 14

L’USAP stoppée dans son ascension par Clermont (28-35).

Un jour ça devait arriver. L’USAP vivait sur un nuage depuis 2023. Mais par un après-midi de grande chaleur le nuage s’est dissipé et tous les Catalans se sont retrouvés le cul sur la pelouse d’Aimé-Giral. Ni couronnes ni fleurs, si ce n’est un petit Rozier, aux épines très acérées, qui a pris un malin plaisir à égratigner la sensibilité des joueurs et surtout des supporters catalans. Comment la Commission d’arbitrage peut-elle nommer pour ce match un arbitre natif de Clermont et fervent supporter de l’ASM ? Bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre ? Ah oui ! Les Auvergnats avaient besoin de points…

La modestie écorchée

Non, l’arbitre, même s’il y a grandement contribué, n’est pas le seul responsable de la défaite de l’USAP. La première mi-temps à Montpellier, quinze jours plus tôt, avait été un signal d’alerte et si ce jour-là l’équipe adverse avait été plus solide, les Catalans ne seraient pas revenus du chef-lieu de l’Hérault avec les quatre points de la victoire. La France du rugby s’est longuement extasiée sur le jeu produit par les joueurs de l’USAP depuis quelques mois, à juste raison d’ailleurs. Allant même jusqu’à comparer le jeu de l’USAP à celui du… Stade Toulousain. D’aucuns voyaient les Catalans entrer dans le clan très restreint des six équipes capables de jouer le titre de champion en fin de saison. Les supporters s’enflammaient. Et patati et patata ! Inévitablement les joueurs n’étaient pas insensibles à tous ces compliments. Et boum ! La chute…  

Le rugby commence devant

Une chaleur anormale. Un temps à ne pas mettre dehors un Montferrandais peu habitué à ce genre de température. Il était dès lors aisé de croire que les joueurs de l’ASM ne résisteraient pas longtemps sous une telle canicule. L’USAP avait décidé, dès le début, de faire courir l’adversaire, oubliant par là-même de « martyriser » les avants adverses. Les Catalans savaient aussi que ces avants clermontois avaient tenu tête le samedi précédent aux avants des Sharks majoritairement composés de joueurs Sud-Africains récents champions du Monde. L’USAP semblait vouloir éviter l’affrontement. Peu présents dans le combat, dans l’agressivité et dans les rucks, il n’en fallait pas plus pour faire déjouer les joueurs de Franck Azéma. Des fautes de mains inhabituelles, un ballon glissant dû à la transpiration, et un empressement à aller concrétiser alors qu’il aurait fallu en maintes occasions essayer de produire des temps de jeu supplémentaires. Vous avez dit impatients ? Oui les Catalans l’ont trop été en de nombreuses circonstances. Sans compter les nombreux mauvais choix. Encore des ballons perdus en touche, gros point noir de la saison. De l’indiscipline aussi, même si elle a été largement alimentée par l’arbitre qui a sifflé allégrement toutes les fautes de l’USAP, oubliant souvent de siffler les mêmes contre ses… compatriotes. Quant aux cartons jaunes dégainés au nombre de trois contre les sang et or, certains arbitres du Top 14 ne se contentent que d’une simple pénalité. Deux poids, deux mesures ! Cette infériorité numérique des Catalans aura ainsi permis aux Auvergnats de marquer 29 points dans les vingt dernières minutes et de précipiter la défaite des locaux. Malhonnêteté scandaleuse ! Vrai ! Même si le match n’aurait pas été perdu si les Catalans avaient fait le boulot correctement lorsqu’ils menaient (21-6), puis encore (28-18) à dix minutes de la fin. Inadmissible de perdre pied ainsi !

Ni morts ni champions

Tout reste figé. Une victoire aurait propulsé les Catalans à la cinquième place. Le Top 6 devient plus difficile à atteindre même si ce n’était pas le but avoué en début de saison. Pas impossible encore. Pour la treizième place synonyme de match pour le maintien, il faudrait que Montpellier gagne les trois matchs restants dont deux avec bonus (plus qu’improbable) et que l’USAP perde ses trois matchs sans marquer le moindre point (pas impossible en fait).

En résumé, ramener de Bayonne un point de bonus défensif, art le plus difficile à réaliser pour les Catalans cette saison, serait la moindre des réactions à cette malencontreuse défaite. Mais l’USAP a pour habitude de savoir réagir de façon très inattendue.

Fins aviat

Jo Solatges

 
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