
Penser à l’avenir dans tous les domaines !
J’ose ce titre trivial et populaire. J’ose parce que l’idée s’impose. Et dans tous les domaines.
Les reculs, ou les avancées selon le côté où l’on se trouve, avancent à marche forcée, et en rangs serrés. Me viennent en premier les éructations du ministre Blanquer, puis celles de maints commentateurs (hommes), qui philosophent et moralisent hardiment sur la longueur des jupes et sur les tétons des jeunes filles et adolescentes de nos collèges et lycées. Quel sujet majeur ! Quel mépris pour les équipes et les principaux de collèges et de lycées ! Dans leur immense majorité, chacun le sait, ils et elles trouvent, en discutant posément avec les élèves et les familles, les ajustements qui conviennent à la bonne marche de leurs établissements.
Dans un autre domaine, il y a le sort réservé aux services publics dans le plan de relance. Zéro euro ! 0€ ! Rien pour la santé, rien pour l’école, rien pour les administrations utiles au bon fonctionnement de la société, enfin, rien pour ce qui est commun et qui nous appartient. Le démantèlement se poursuit. Ajoutons que les « aides » aux entreprises du plan de relance, quelques milliards, ne seront soumises à aucune condition sociale et environnementale. Doit-on l’accepter ? Des entreprises ferment et licencient, qui, ces dernières années, ont reçu de la communauté des aides importantes (CICE). Évoquons, pour terminer, la dégradation sensible et continue d’entreprises comme la Poste ou la Sncf. Les salariés y travaillent maintenant sous tension, les effectifs sont insuffisants, les salaires sont très bas, les réorganisations se suivent, les CDD et remplaçants occasionnels ne sont pas titularisés, les gares sont fermées et désertes, l’ouverture des bureaux de poste raccourcis et, au bout du compte, le service rendu ne répond plus aux besoins élémentaires. Des dizaines d’autres exemples me viennent encore à l’esprit, qui en disent beaucoup sur ce que sera la société dans dix ans, si on ne « renverse pas la table ».
Il va falloir s’y mettre ! La pauvreté s’installe
« La pauvreté a explosé avec la crise du Covid ». Tel est le cri d’alarme lancé par le secours populaire (SPF) dans le journal l’Humanité de ce mercredi 30 septembre. Le baromètre de la pauvreté, réalisé par IPSOS et le SPF, fait un constat : « Avec le coronavirus et la crise économique qui en découle, beaucoup de français ont basculé dans la précarité ». 9 millions de personnes vivent avec moins de 1200€. 33 % des français ont subi des pertes de revenus dans cette période, dont 43 % d’actifs. Parmi eux, 38 % sautent certains repas. C’est tout simplement insupportable, dans notre pays.