LE TRAVAILLEUR CATALAN

La visite de Jacques Chirac en 1996 en Israël et en Palestine, au-delà de l’altercation avec la police israélienne à Jérusalem, restera comme un moment fort de la diplomatie française, avec l’inauguration d’une rue Charles-de-Gaulle à Gaza en présence de Yasser Arafat. En 2007 Le président de l’Autorité palestinienne annonce la création d’une rue Jacques Chirac à Ramallah. Il n’y aura pas de rue Emmanuel Macron à Naplouse, tant le président français est détesté. Depuis Nicolas Sarkozy et François Hollande, la voix de la France s’est éteinte au Moyen-Orient, Macron a confirmé. Dès le 12 octobre, dans un alignement parfait avec Washington, Emmanuel Macron a encore une fois abaissé le crédit de la France. Le gouvernement israélien a le champ libre pour conduire son projet « Glaive de fer » : coupures d’eau et d’électricité, déplacements massifs de populations, déluge de feu sur Gaza après une trop courte trêve. Le bilan s’élève à plus de 15 000 civils palestiniens morts. Jusqu’où ira cette fuite en avant guerrière ?

Des voix s’élèvent de plus en plus pour dire « cessez-le-feu ! », « libérez tous les otages et les prisonniers palestiniens ». Des plans circulent, ici ou là, pour ouvrir des voies politiques à des solutions pour que les peuples israéliens et palestiniens puissent vivre un jour côte à côte et en sécurité. La question de la direction politique et sécuritaire palestinienne est posée. La libération de Marwan Barghouti, le leader palestinien emprisonné depuis avril 2002, s’imposerait comme seul capable de réunir tous les Palestiniens. Le gouvernement d’extrême droite israélien doit s’effacer pour sortir de la spirale infernale de la violence. Où est la France ?

Non content d’abaisser le crédit international de la France, en alignant Paris sur les États-Unis, M. Macron en vient à multiplier les mesures liberticides. La France est, avec la Hongrie de M. Orban, le seul État européen a avoir interdit, à l’échelle nationale, des rassemblements de solidarité avec le peuple palestinien. Des enquêtes, sur demande du ministère de l’Intérieur, sont ouvertes contre le NPA, des députés, des joueurs de foot, des syndicalistes. La France est-elle en train d’importer des États-Unis les pires travers de la paranoïa et du maccarthysme, au nom de la guerre des civilisations ?

Jacques Pumaréda

 
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