LE TRAVAILLEUR CATALAN

Le paysage d’après premier tour de l’élection présidentielle présente plusieurs caractéristiques passablement inquiétantes : augmentation de l’abstention, poids bien trop élevé de l’extrême droite qui ne s’est jamais autant approchée de la fonction présidentielle…Il faut y ajouter le rouleau compresseur du vote utile qui a réduit à la portion congrue nombre de sensibilités de droite comme de gauche. Sur douze candidates et candidats seuls trois réalisent un score à deux chiffres, des partis installés depuis des décennies dans la vie politique française se retrouvent laminés. Le comble, les électrices et électeurs qui ont émis un vote de conviction, se font vilipender sur les réseaux sociaux

On touche aux limites de ce type de scrutin, à ce qu’il révèle du trouble de l’électorat. Les convictions, les projets des uns et des autres ? Visiblement hors du coup, ce n’est pas le sujet ! Pourtant le pays connaît une situation sociale calamiteuse, fruit des politiques libérales menées avant, considérablement aggravées par Emmanuel Macron.

L’on se retrouve ainsi avec un second tour dont le scénario a déjà été joué, mais, avec cette fois le risque accru de voir l’extrême droite remporter la mise. Sa candidate a réussi le tour de force d’apparaître comme le rempart contre les dégâts de ces politiques, c’est le summum de la manipulation.

Il est clair qu’il faut passer cette étape et sans fléchir, « utiliser le bulletin Macron pour barrer la route à Le Pen », c’est la position de plusieurs candidats de gauche comme de droite, mais pas de tous. Ce qui ne signifie pas une adhésion à la politique du président sortant, bien au contraire. Celui-ci mesure-t-il le rejet dont il est l’objet ? Vu la situation et le risque qu’il court, peut-il envisager un fléchissement dans ses dispositions antisociales comme l’âge de départ à la retraite ? 

L’avenir nous le dira. Mais dès maintenant, la gauche de transformation se trouve face à un enjeu de taille, sortir du marasme, se reconstruire pour aborder mieux et différemment les futures échéances. Il lui reste des cartes à jouer.

 
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