La Poste

Dès le mois de janvier, ce qui était appelé le « J+1 » dans le jargon postal (J pour « jour »), n’existera plus. Ce sera donc la fin du timbre rouge, plus cher, mais qui permettait un acheminement rapide de certains courriers qui exigeaient la rapidité. Les usagers avaient donc le choix et les postiers circulaient en tournées six jours sur sept. L’annonce a été faite au courant du mois de juillet.

Une nouvelle gamme du courrier et des pertes d’emplois

L’argument développé par l’entreprise La Poste est simple : « Il y a un recul de 18 % de l’activité du courrier traditionnel ». Pour mémoire, l’entreprise a un actionnaire unique, l’État,  qui vient d’ailleurs d’y réinjecter quelques millions d’euros. Il s’agira donc, pour l’entreprise, de remuscler ses moyens financiers, en baissant ses coûts d’activité.

Une nouvelle gamme du courrier se fait jour. Il y aura dorénavant 3 timbres différents. Le timbre vert, le plus lent, qui permettra l’acheminement en trois jours (J + 3), le timbre turquoise, plus cher, à 2€95 !, qui permettra le J + 2, et enfin la «lettre rouge ou e-lettre », où la lettre sera scannée au bureau de poste, imprimée à l’arrivée et distribuée à J + 1 (tarif inconnu). De quoi décourager un peu plus l’utilisation du service postal. Les conséquences, selon les syndicats, seront immédiates : « En premier lieu, les tournées 6 jours sur 7 vont disparaître et les usagers n’auront donc plus le plaisir de rencontrer leur facteur chaque jour. Nous allons vers un jour sur deux. Des milliers d’emplois seront supprimés, au plan national. Et enfin, rien n’est vraiment précisé concernant le port des journaux quotidiens ». Un pas de plus semble franchi quant à la déshumanisation des services publics.

Michel Marc