Plan climat
Face à la problématique du réchauffement climatique, le plan climat présenté par le PCF a la double ambition de présenter un scénario stratégique pour atteindre la neutralité carbone en 2050 tout en gardant un objectif de progrès social.
Le document évolutif proposé par le PCF se veut une base de réflexion à modifier et à discuter et aborde tous les domaines structurants de l’organisation de notre société. Concentrons nous ici sur le secteur de l’industrie qui a le plus gros potentiel de réduction des gaz à effet de serre puisque l’ambition est de réduire de 97 % ces émissions.
L’industrie représente 19 % des émissions territoriales. Elles ont déjà décru de moitié depuis 1990. En revanche, les émissions importées sont passées de 38 à 51 % entre 1995 et 2021. La nouvelle industrialisation sociale et écologique passe ainsi en priorité par une relocalisation des productions. Mais elle concerne également la réappropriation publique de filières stratégiques, la transition énergétique et le développement de l’économie circulaire et des circuits courts.
Les objectifs de réindustrialisation
Ils visent à équilibrer, ou à rendre légèrement excédentaire, la balance commerciale de la France dans presque tous les secteurs. Il faudrait conserver, dans la mesure du possible le solde exportateur, dans les secteurs déjà excédentaires. Les seuls secteurs qui resteraient déficitaires seraient la production de minéraux et de minerais (faute de ressources nationales suffisantes) et l’industrie textile. Dans le domaine de l’énergie, en 2019, la part des énergies fossiles représentait 66 % de la consommation énergétique de l’industrie et l’électricité seulement 23 %. La consommation électrique de l’industrie devrait croître fortement pour passer de 110 à 245 TWh en 2050. À cet horizon, l’électricité représenterait alors 61 % de la consommation du secteur.
Les réalités physiques et scientifiques des techniques font que certains procédés nécessitent de produire de la chaleur haute température qui ne peut être assurée que par combustion. Certaines industries ont également des actifs indispensables à très longue durée de vie utilisant des combustibles. Ainsi, une part de biogaz devrait être conservée (principalement pour la métallurgie, la production de ciment, de papier et de verre). En 2050, l’industrie consommerait encore 48 TWh de gaz (contre 124 TWh en 2019).
En 2050, il resterait alors au total 6 Mt équivalent CO2 d’émissions résiduelles dans le secteur de l’industrie, principalement issues des cimenteries. Malgré la forte baisse de l’usage du béton dans la construction et l’usage d’énergies décarbonées pour la production de ciment, ces émissions ne pourront être réduites à zéro puisqu’elles sont dues à une réaction chimique (calcination du calcaire) qui produit du CO2.
Ces émissions non abattues pourraient être captées pour la production de carburants de synthèse.
Toutes ces mesures sont non exhaustives et s’inscrivent dans une globalité d’actions à mener, à retrouver dans le plan climat du PCF.
Pierre Serra