Pôle d’excellence. Est-ce vraiment une solution ?
Dans un précédent numéro nous avions évoqué la baisse de la dotation globale horaire (DGH) attribuée à ce lycée. Il semble qu’un remède miracle ait été trouvé : la labellisation « Internat d’excellence ». Nous avons demandé à Philippe Garcia, responsable syndical du SNES, d’éclairer ce dispositif et de donner son sentiment.
Au départ, le pôle d’excellence a pour but d’aider des élèves en difficulté, mais motivés.
« On ne peut pas s’opposer à l’aide aux élèves en difficulté » nous déclare Philippe Garcia, « mais cette aide sera apportée en heures supplémentaires, pas en postes fixes ». Du travail complémentaire va être demandé aux enseignants en plus de leurs heures habituelles. Il n’y aura pas de création d’emploi. D’autre part, un internat classique existe déjà au lycée Charles Renouvier. Avec la création d’un « internat d’excellence » doté de moyens supplémentaires, le risque d’un service à « deux vitesses » ne peut être exclu.
Beaucoup de choses dépendent du proviseur
Ensuite, nous précise Philippe Garcia, il y a dans le lycée plus de dix élèves ayant besoin de soutien. La filière d’excellence devrait concerner l’ensemble des élèves. Les bénéficiaires étant choisis sur leur motivation par le proviseur, comment faire le choix en l’absence de commission ?
Enfin la création de cet internat d’excellence doit beaucoup aux efforts du proviseur actuel. Ce dernier peut partir, donc être remplacé par un autre ne poursuivant pas les mêmes buts. Que va-t-il se passer alors ? L’affaire est à suivre.