LE TRAVAILLEUR CATALAN

(c) Freepik – graphisme P.B. letc
En quelques années la situation s’est singulièrement dégradée. Il faut poser un diagnostic.

Si prendre la température est devenu un geste courant en ces temps de pandémie, la journée mondiale de la liberté de la presse, ce dernier 3 mai, est aussi l’occasion de mesurer la température au niveau mondial de nos libertés. Docteur, le malade fait pâle figure.

Troisième pays exportateur d’armes et cinquième PIB mondial, la France n’est que 34e en ce qui concerne la liberté de la presse.

En quelques années la situation s’est singulièrement dégradée. Il faut poser un diagnostic. D’abord, la concentration de titres aux mains de quelques industriels, les états d’urgences divers et variés, la loi sur le secret des affaires de 2018 qui peut conduire à convoquer des journalistes à qui on demande de révéler leurs sources, les « procédures baîllons » dont les grands groupes se sont fait une spécialité, sans oublier la loi « sécurité globale » qui veut empêcher de filmer un policier. 

Une fois le diagnostic posé, il faut trouver les remèdes.

Des drôles de docteurs Diafoirus proposent leurs potions amères. Tels ces officiers retraités appelant à un retour à l’ordre moral par une reprise en main militaire. Tels ces nervis qui agressent les syndicalistes le premier mai. Tels ces droites de plus en plus extrêmes qui conjuguent de plus en plus décomplexées, racisme, autoritarisme et nationalisme avec l’adoubement des logiques du capitalisme financier et mondialisé.

Albert Camus en son temps prévenait : « Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles. »

La bonne décoction républicaine ne peut venir que de la gauche qui doit retrouver le sens de l’histoire, des travailleurs manuels et intellectuels et de l’intérêt général, hors des guerres picrocholines. Elle doit revenir vers les travailleurs et habitants des quartiers populaires, les gens de peu, pour élaborer avec eux des issues novatrices anticapitalistes, ce qui suppose de désigner clairement l’adversaire : le capitalisme qui exploite, spolie et aliène. 

« -Je vous dois combien docteur ? 
-Rien, c’est couvert par la Sécurité sociale, enfin… pour le moment… 
»

 
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