De la pensée critique à la pensée magique… C’est le sentiment qui m’a traversé l’esprit devant les manifestants qui, à Perpignan, ont envahi la gare où se déroulait une séance de vaccinations, ont parcouru la ville en criant « Liberté », ont re-manifesté samedi pour dénoncer les dernières mesures préconisées par Macron, concernant la vaccination, comme le pass sanitaire… Que l’épidémie ait été gérée n’importe comment, au TC on n’a pas arrêté de le dire. Macron et sa clique y ont joué tout leur rôle : les masques, les tests, confiner, déconfiner, les vaccins présents, absents… Ses prédécesseurs en organisant la casse de l’hôpital public avaient préparé le terrain. Ça c’est la pensée critique.

Mais l’incurie, sans doute pas totalement innocente, autorise-t-elle à s’offrir en victime expiatoire à une nouvelle version du virus qui semble bien aimer les P.-O. ? Parce que c’est de cela qu’il s’agit quand on refuse un vaccin dont on ne sait pas tout, mais qui peut vous éviter la case « réanimation ». Savent-ils les antivax que les hospitalisés sont aujourd’hui très majoritairement des non-vaccinés ? Que ceux qui se vaccinent contribuent à les protéger eux en limitant la propagation du virus ? Que tout le reste n’est qu’élucubrations oiseuses et refus de voir le réel en face. Cela porte un nom : la pensée magique, les petits enfants en sont friands, les simples d’esprits aussi. Nous ne sortons pas indemnes de cette pandémie : la preuve est là !