
L’invasion turque du nord de la Syrie, débutée le 9 octobre dernier, avait pour nom « Source de paix ». Depuis, pour les habitants d’Hassaké, il n’y a plus de sources, ni de paix. Depuis plusieurs semaines maintenant, la ville et les villages environnants sont privés d’approvisionnement en eau potable du fait de l’arrêt, par les forces d’occupation turques, de la station d’eau d’Allouk, située dans la zone occupée. Dans le contexte d’un été particulièrement chaud et d’une reprise de la pandémie du Covid-19, c’est directement la vie de centaines de milliers de personnes qui est en jeu. À l’ONU, une fois n’est pas coutume, l’ambassadeur de Syrie s’est ému du sort réservé aux Kurdes syriens. Il s’est adressé au secrétaire général de l’organisation, estimant que l’attitude turque constitue un « crime de guerre et un crime contre l’humanité ».