LE TRAVAILLEUR CATALAN

Éros et Thanatos  – La mise en tombeau d’Atala’ de Anne-Louis Girodet (1808)

Creure

– Tornant-hi amb lo del boc emissari, designar algú, persona o grup, per colpejar-lo, veiem com funciona, però fa falta que la gent ho cregui, i ho accepti… i això no que no ho acabo d’entendre…

– “Creure”, es aquí la clau. La necessitat de creure en alguna cosa o amb algú es veu que és una constant de la humanitat, una pulsió irreprimible al costat de la estètica per exemple, i com una declinació d’una de les pulsions fonamentals Eros i Tànatos, Vida i Mort…

– … en tot cas lligada amb la qüestió de la mort, lo que explica l’èxit de les religions que proposen lo que cal creure, per desfer-se de lo inacceptable de la mort justement…

– Les religions, o lo que pot servir de substitut, sobretot pels que no creuen en cap Déu… 

– Ja veig on vas, ja! Per exemple la ciència amb una veritat científica, la necessitat absoluta d’una vacuna, potser? No gosaries anar fins a posar dins del mateix sac la fe en un partit polític oi?

– És clar que sí, quan esdevé una fe precisament!

– Bé, acceptem la idea de la necessitat d’un respatller, mes lo que queda per entendre, és perquè hi pot haver un refús tan fort d’obrir els ulls, fins i tot quan la realitat denuncia una creença?

– Què vols, sovint una creença, per començar, és el fet d’una minoria, amb un estatut de secta ; si aconsegueix guanyar terreny, poc a poc la gent s’engresca, i finalment són els que no creuen que resulten fora de raó. Totes les religions han funcionat així. És clar, com deia l’altre, cada dia es presenten fills de Deu, i pocs encerten! Lo més difícil  és de trobar-se aïllat, sense saber si lo que penses és una lucidesa excepcional…o una bogeria integral!

– Aleshores que queda ? Shakespeare? “Dubta que el sol sigui el sol, mes no dubtis del meu amor” … i encara, la sinceritat de Hamlet…

– Richard Cocciante, “Il mio rifugio sei tu” !

– I ja sense el refugi?

– Raimon: “l’única seguretat, l’arrelament dels meus dubtes ve potent quan tu t’en vas”…

                         C&C

Croire

  • Pour revenir à l’histoire du bouc émissaire, désigner quelqu’un, une personne ou un groupe pour lui faire porter le poids de la faute, on voit bien comment ça fonctionne, mais encore faut-il que les gens l’acceptent, le croient… et ça je n’arrive pas à le comprendre…
  • « Croire », voilà le mot essentiel. Ce besoin de croire en quelque chose ou quelqu’un semble bien être une constante de l’Humanité, une pulsion irrépressible, à coté de l’esthétique ou autres, une déclinaison des pulsions fondamentales, Éros et Thanatos, Vie et Mort…
  • En tout cas en lien étroit avec la mort, ce qui explique la réussite des religions, qui proposent des solutions à l’inacceptable …
  • … Les religions ou ce qui peut leur servir de substitut, quand on n’a pas de Dieu surtout !
  • Je vois ou tu veux en venir va ! Par exemple la science avec une vérité indiscutable, le besoin absolu d’une vaccination, par exemple ? Tu n’irais quand même pas jusqu’à mettre dans le même sac la foi pour un parti politique, non ?
  • Bien sûr que oui, quand ça devient une foi justement ! 
  • Bon, admettons l’idée du besoin d’un dossier sur lequel s’appuyer, mais ce qui reste un mystère, c’est le refus d’ouvrir les yeux même quand la réalité met a mal la croyance.
  • Qu’est-ce que tu veux ; souvent elle est au départ le fait d’une minorité, avec un statut de secte ; si elle réussit à gagner du terrain, les gens y trouvent du réconfort, et finalement ce sont ceux qui ne croient pas qui deviennent les insensés ! Toutes les religions fonctionnent comme ça! C’est clair que comme disait l’autre, il y a tous les jours des types qui tentent le coup du fils de Dieu, et peu réussissent ! Le plus dur est de se retrouver isolé, sans savoir si ce que tu penses procède d’une lucidité exceptionnelle… ou d’une folie intégrale !
  • Qu’est-ce qui reste alors? Shakespeare? « …doute que le soleil soit le soleil mais ne doute pas de mon amour… et encore, la sincérité de Hamlet…
  • … Richard Cocciante? « Il moi rifugio sei tu »?
  • Et lorsque « le refuge n’est plus là?
  • Raimon: « l’unique certitude, l’enracinement de mes doutes se renforce de ton départ…»

                                    C&C

 
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