LE TRAVAILLEUR CATALAN

Enseignement public

Les syndicats FSU et CGT, soutenus par la FCPE, appelaient à la grève dans les lycées professionnels mardi 12. La réforme, et sa partie concernant les classes terminales, est très largement contestée. Jeudi 14, le conseil supérieur de l’éducation a adopté les nouveaux dispositifs de la réforme de l’enseignement professionnel, au nombre de douze, prévus par la ministre déléguée Carole Grandjean.  L’ambition affichée par le gouvernement, avec la publicité qui convient, est, en résumé, de mieux adapter l’apprenant au marché de l’emploi, de « mieux faire réussir les élèves », de rapprocher le « monde réel » des apprentissages scolaires et d’adapter les parcours. Une série de mesures « séduisantes » qui ne résistent pas à un examen précis. 

L’année de terminale sacrifiée

L’ensemble des organisations syndicales ont ainsi dénoncé « une dégradation brutale et scandaleuse de la classe de terminale et le démantèlement organisé de nos lycées professionnels ». Les épreuves du bac seraient passées prématurément (Mai) puis les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) suivraient, ou six semaines de préparation pour les élèves qui veulent aller au-delà (études supérieures techniques et professionnelles). Les syndicats dénoncent une perte sèche  de 87 heures de cours (ramené à 71h après négociation) et de huit semaines de scolarisation en terminale : « Les élèves ont pourtant besoin de plus d’école » affirment-ils. Ils rappellent que depuis 2018, pour les années de seconde et de première, la perte totale serait de 170h, l’équivalent de six semaines de cours. « Le cœur du projet, (…), pourrait se résumer en ces termes : Tout pour et par l’entreprise, tout pour développer l’apprentissage au détriment de la formation fondamentale des jeunes » résume ainsi le cosecrétaire du syndicat Snuep-Fsu, Sigrid Gérardin. 

Michel Marc

 
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