De nombreux exploitants et exploitantes se sont retrouvés lundi dernier au péage sud de Perpignan pour manifester leur colère et leur désarroi.
La colère mêlée à la tristesse, comme le froid matinal catalan, saisissaient l’atmosphère. Les revendications restent claires : « les paysans des Pyrénées-Orientales demandent un soutien franc et conséquent de l’État et des institutions ».
Virginie, éleveuse à Montferrer, demande en premier lieu : « l’application de la loi EGALIM » Cette loi adoptée par le Parlement le 2 octobre 2018, doit assurer l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable. Ce texte issu des États généraux de l’alimentation poursuit trois objectifs : payer le juste prix aux producteurs pour leur permettre de vivre dignement de leur travail ; renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits ; favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous.
Malheureusement, à ce jour, l’État ne met pas les moyens pour défendre la paysannerie ! Constat de Marie-Line, éleveuse à Reynes : « arrêtons d’importer du miel de Roumanie à 2€ le kilo alors qu’il est à 10€ en France ! » Elle ajoute une donnée locale « notre département est en pleine sécheresse depuis plus d’un an et demi, et nous n’avons rien ! Aucun retour, ni du Département, ni de la Région, ni de l’état ! ».
Patrick Cases, élu communiste de la Région Occitanie, était présent pour soutenir le mouvement.
Olivier Patrouix Gracia