LE TRAVAILLEUR CATALAN

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André Maratrat.

Notre fidèle camarade et précieux soutien de l’UPTC est arrivé au bout, à 98 ans, d’une vie mise au service de la justice, la justice sociale, la défense de la paix, le respect de la personne humaine.

Répondant à l’injonction attribuée à Marie-Claude Vaillant-Couturier « Le silence des morts nous oblige à parler pour les vivants », il s’est consacré à transmettre son vécu résistant et concentrationnaire et les valeurs dont il est porteur, notamment aux jeunes générations qui ont accueilli son témoignage avec un rare respect.

A l’âge de 17 ans à peine, il rejoint la Résistance aux côtés de Julien Lauprêtre, futur président du Secours populaire. Arrêté, il est torturé à la rue de Saussaies de sinistre mémoire, en même temps que « ceux de l’Affiche rouge » pour lesquels il collectait des armes. Il dira de l’un d’eux, Celestino Alfonso, quand j’entends le mot courage, c’est à lui que je pense. Arrêté en possession d’une arme, André est déporté NN (Nuit et Brouillard) au camp de Natzweiler-Struthof où il dit avoir eu le privilège de rencontrer un des premiers arrivés au camp, le matricule N°6, Willy Benhke, résistant communiste allemand dont il gardera toute sa vie un souvenir ému. Nous, tes amis, tes camarades quand nous entendrons le mot courage c’est à toi André que nous penserons.

Nicole REY

 
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