Mineurs non accompagnés
Le combat judiciaire à épisodes autour de l’ancien hôtel La Cigale aura duré quatre ans. Rappelons que le conseil départemental en avait fait l’acquisition afin d’y installer une quinzaine de mineurs non accompagnés. L’institution était alors dans son rôle, cet accueil relevant de ses compétences. C’en était trop pour la droite (Pujol) puis l’extrême droite (Aliot), le premier avait en son temps préempté le bâtiment, le second l’avait carrément squatté quand la justice avait donné raison au département. Le motif était d’implanter un poste de police municipale et un lieu d’accueil pour les femmes victimes de violence. Ça, c’était l’alibi, ce que voulait surtout l’édile RN c’est refuser une structure d’aide à des jeunes en situation difficile, des jeunes ayant connu la guerre, la violence, la misère…
La justice a une nouvelle fois tranché, le 5 décembre dernier la Cour d’appel de Marseille a exigé que le bâtiment de La Cigale soit restitué au département dans les deux mois.
L’affaire aura clairement montré le visage de l’extrême droite : le mépris des décisions de justice, d’abord, et surtout la haine de l‘autre, de l’étranger, du migrant toujours assimilé à un délinquant.
N. G.