LE TRAVAILLEUR CATALAN

A l’occasion de la Journée nationale de la Résistance et, en conclusion
de l’année scolaire 2022-2023 qui a vu le Concours national de la
Résistance et de la Déportation avoir pour thème : « L’école et la
Résistance : des jours sombres aux lendemains de la
Libération (1940-1945) »
L’Union des délégués départementaux de l’Education Nationale et le
Comité départemental de l’ANACR vous invitent à la conférence sur
« L’école dans les Pyrénées-Orientales durant la 2 ème Guerre
mondiale » que donnera Georges Sentis, docteur en Histoire, le
mercredi 24 mai à 15 heures à la Maison départementale des
sports ( rue Rue Dugay-Trouin).

A partir de 14 h et après la conférence, vous pourrez visiter le Musée
de l’Ecole de la République (avenue Paul Gauguin) où sont exposé
matériel pédagogique, manuels scolaires et documents divers sur
l’école des années 30 et 40
Parler de l’Ecole pendant la 2° Guerre mondiale, c’est d’abord
évoquer une grande stabilité dans les structures scolaires, si l’on
excepte la suppression des écoles normales de 1940 à 1944.
Stabilité aussi, au plan pédagogique malgré l’action des partisans
de l’Ecole nouvelle dans les années 30, puis malgré les mesures
prises par le gouvernement de Vichy.
En effet, la volonté du Maréchal de formater les jeunes par le biais
de l’enseignement, se heurta aux difficultés matérielles dues à
l’Occupation et à l’hostilité grandissante des enseignants. Quant au
culte du Maréchal, l’instauration du Service du Travail Obligatoire
lui fut fatale.
Si quelques enseignants, souvent des anciens combattants de 14-18,
soutinrent « le vainqueur de Verdun », nombreux furent ceux qui,
par attachement aux valeurs républicaines, lui opposèrent une forte
inertie. Quant aux militants syndicaux d’avant-guerre, ils formèrent
l’ossature de la Résistance. La plupart menèrent, au sein des divers
mouvements, une propagande contre la politique réactionnaire et
collaborationiste de l’Etat français. Quelque-uns, tel René Horte,
s’investirent dans les filières de passage ou, comme Lucette
Justafré, dans les réseaux de renseignement. D’autres, en premier
lieu, Louis Torcatis, se lancèrent dans la lutte armée. Surtout,
n’oublions pas la poignée de collégiens qui participa à la lutte
politique ou armée contre le gouvernement de Vichy et l’Occupant.
Les mois qui suivirent la fin de la guerre furent décevants pour
ceux qui avaient combattu, non seulement pour la libération du
pays, mais aussi pour la construction d’une France nouvelle. On
revint quasiment à l’Ecole de la III° République et la
démocratisation tant espérée de l’accès au savoir fut remise à plus
tard.

 
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