LE TRAVAILLEUR CATALAN

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©  Jérôme Sartre

Danse

Sortie de résidence au théâtre des Possibles, la compagnie Paola Maureso a offert une après-midi de rêve et de poésie. 

Tout commence avec une lune éclairée. Le reste du plateau est plongé dans la pénombre. Puis arrive un son… Pas n’importe lequel. Le son est joué grâce au souffle d’un saxophone par Sylvain Guerrier qui est un véritable multi-instrumentiste. À ce moment, seul le vent résonne. Puis c’est une voix douce qui semble nous conter un début de poème. Enfin un petit personnage apparaît Paola Maureso et envahit le plateau. À cet instant précis, le temps n’a plus la même valeur ou la même rigueur. Il est question d’un poème donc et du chemin vers la lune, d’une rencontre ou de ce qu’on voudra imaginer. Peut-être un peu des trois. Après tout, pourquoi chercher absolument un sens unique ? 

Découverte, recherche, rencontre

Alors que le public s’attend à voir un musicien et une danseuse gardant respectivement leur place et leur fonction, le duo surprend. Car il s’agit en réalité d’un trio. Oui la lumière créée par Alexis Marchetti joue aussi son rôle de troisième personnage. La musique n’est plus un accompagnement mais bien un personnage à part entière. La danse n’est pas une pratique mais bien un langage. La lumière n’est pas une décoration mais bien le liant de cet entrelacs. Les histoires avancent comme les pages d’un livre. Il y a donc découverte, recherche et pourquoi pas rencontre ? Le spectateur se met alors à ressentir des émotions, à rire, verse quelques larmes et éprouve une tendresse réconfortante. 

Si Lilalune évoque la nature, le rapport à l’autre, la rencontre, l’autre, la lune elle, renvoie à notre enfance, à nos rêves, à la poésie qu’elle provoque quand on la regarde. Peut-être est-ce cela le secret ? Le temps de regarder, d’observer et de prendre conscience de ce et ceux qui nous entourent. Lilalune est conçu pour le jeune Public. Mais qu’on se le dise, il est grandement conseillé à tous les adultes, et tous les grands enfants d’aller à la rencontre de « Lilalune » et de la Compagnie Paola Maureso. 

Anne Guichet

 
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