LE TRAVAILLEUR CATALAN

Les lumières de la fête se sont éteintes sur une belle édition 2022, après deux années de silence contraint alors que la première marche des fiertés ponctuait ce week-end festif par une éclatante réussite, prouvant s’il était besoin que Perpignan ne se résume pas à un ramassis réactionnaire, homophobe et sectaire.  

Dans le même temps, des milliers de personnes défilaient en France pour soutenir le droit à l’interruption volontaire de grossesse et réclamer son inscription dans la Constitution, en réaction au « hold-up » de la Cour suprême aux États-Unis, qui développe un programme de régression cauchemardesque et criminel pour des millions de femmes. Les retentissements au niveau international ne tarderont pas. À l’heure où la mobilisation des féministes, dans des pays tels que l’Irlande, l’Argentine, la Colombie, a imposé le droit à l’avortement, le risque est grand de voir cet élan s’inverser. On observe déjà de nombreuses restrictions contre les droits des femmes en Pologne, Hongrie et Slovaquie.

Simone de Beauvoir prédisait : « Rien n’est jamais définitivement acquis. Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes. » 

Alors que 80% des français sont favorables à l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la montée de l’extrême droite et l’entrée de 89 député.e.s RN à l’Assemblée nationale représentent une réelle menace pour les droits fondamentaux. Si des groupes parlementaires, NUPES et LREM notamment, souhaitent proposer l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution française,  il n’est pas superflu de rappeler haut et fort dans la rue que le droit des femmes à disposer de leur corps est inaliénable.

 
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