Soulagement ce dimanche, le Nouveau Front populaire arrive en tête des suffrages. Les jours qui arrivent vont être difficiles !
Dimanche 7 juin, 20h00. La projection colorée de la répartition des sièges de l’Assemblée nationale apparaît sur grand écran. Le temps d’un petit calcul mental les plus matheux d’entre nous lâchent un cri de soulagement avant les autres, on échange des regards interrogateurs… et toute la salle crie de joie ! Les convives se serrent dans les bras, s’embrassent, se serrent la main, quelques larmes de joie s’échappent et coulent à peine le long des joues. Non seulement, le Nouveau Front populaire est devant mais le Rassemblement National est à la troisième place. D’une courte tête, certes, mais à la troisième place quand même. On a évité le pire.
Les prises de décisions irresponsables
Élu deux fois pour faire barrage à l’extrême droite de Marine Le Pen et son pantin Jordan Bardella, Macron disait en 2022 que « ce vote l’obligeait », mais dès le lendemain, il détruisait les retraites contre l’avis général de la population pour répondre aux injonctions du grand capital des Euro-patrons ! En un quinquennat et demi, ce président aura marqué l’histoire de la République, par l’inconsistance de ses attitudes, son manque d’intégrité à la parole donnée et ses prises de décisions irresponsables souvent soufflées par des cabinets de conseil ! Mais surtout, aidé à l’assemblée par les députés LR et RN, ses meilleurs alliés, il aura accéléré la mutation du capitalisme dans son besoin vorace de dévorer les conquis sociaux. Comme le dénonçait André Chassaigne « …de bouclier contre le RN vous en êtes devenu le marchepied ! ».
En France, le capital rêve de Bardella, en Italie, il s’est déjà blotti dans les bras de Meloni pour suivre son œuvre destructrice, sans oublier la Hongrie et la Pologne.
Au final, cela aura été dans les jambes de toute la France que Macron aura balancé sa grenade dégoupillée ! Et le résultat n’était sûrement pas celui qu’il escomptait.
En effet, si les partis politiques se sont organisés en un temps record, les institutions ont dû suivre coûte que coûte, malgré l’indigeste calendrier estival et olympique. Que dire de la mobilisation citoyenne et du ressort militant insoupçonné, alors que les grandes vacances s’annoncent ?
Prémices de futures coalitions parlementaires ? Les blocs se sont frottés les uns avec les autres testant leurs congruences, pesant de leurs forces, taisant leurs rancœurs et oubliant même les insultes outrancières ! Sur le terrain, et nous l’avons constaté en terre catalane, les militants se sont côtoyés et aidés faisant fi des anciennes querelles toujours dans ce même objectif : faire gagner la gauche.
Olivier Patrouix Gracia
