LE TRAVAILLEUR CATALAN


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L’Archipel

Le contre-ténor Philippe Jaroussky accompagné par Le Concert de la Loge se produisait dans un répertoire italien méconnu.

Le Grenat était complet jeudi dernier pour le récital du contre-ténor Philippe Jaroussky accompagné par Le Concert de la Loge dirigé du violon par Julien Chauvin. Au programme, des airs d’opéras de la moitié et de la fin du XVIIIe siècle signés de compositeurs italiens, excepté un de Haendel, un autre de Hasse, un Allemand et d’un des fils Bach. Forgotten arias, tel était le titre adapté de ces airs, tous chantés dans la langue de Dante. À l’évidence, Philippe Jaroussky jouit d’une immense popularité. Il est heureux qu’il la mette au service de musiques à découvrir, suscitant ainsi un intérêt bienvenu pour la musique dite classique. Ces airs méconnus, en l’occurrence, appartiennent à la période du baroque tardif ou pré-classique et se caractérisent, comme il l’expliquait, par nombre d’ornementations et vocalises qui nécessitent une grande virtuosité. Après viendront Mozart, Haydn et autres…

Les compositeurs interprétés avaient nom Traetta, Valentini, Battista Ferrandini… De nombreux airs faisaient référence à des épisodes de l’Antiquité.

Un concert de haute qualité avec un ensemble à majorité de cordes, déployant une formidable énergie et sachant mener avec la voix un dialogue subtil et éclatant. Costume gris perle et cravate assortie (pas très baroque) le contre-ténor se démultiplie, phrasé parfait, beaucoup d’expressivité, il a fait siens ces airs et s’y promène dans l’allégresse.

Ce concert était le premier d’une tournée de quatorze qui emmènera Philippe Jaroussky et Le Concert de la Loge en plusieurs villes de France et d’Europe. Primeur à Perpignan, donc.

Nicole Gaspon

 
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