Top14
Les Clermontois enfoncent un peu plus les Catalans dans une spirale négative (10-20).
L’ASM Clermont, même si cette équipe n’a pas réalisé des actions spectaculaires, est tout de même très solide. Une équipe qui ne lâche rien. Une équipe bien rodée pour ce contraignant championnat qu’est le Top 14. Pragmatique. Les Clermontois ne se sont relâchés qu’à la 75e minute alors que le score (3-20) ne laissait aucun doute sur l’issue du match. Face à ces Auvergnats, une équipe de l’USAP qui, malheureusement, ne fait plus rêver.
Une équipe catalane impuissante
Face à des avants clermontois solides et hyper organisés, les Catalans ont fait preuve de vaillance, il est vrai. Mais est-ce suffisant ? Visiblement non. Beaucoup trop de lacunes dans cette équipe sang et or. Une touche, au risque de se répéter toutes les semaines, qui n’arrive plus à récupérer les ballons sur ses propres lancers. Un manque de synchronisation lanceur-sauteur, même si le contre adverse fit merveille, et au final, la perte de sept ballons. Aucune solution pour éviter de se faire contrer. Une réelle impuissance dans ce domaine et, de fait, des lancements de jeu impossibles. Une mêlée qui tangue dès qu’entrent sur la pelouse les remplaçants. Une charnière catalane qui ne peut pas, de fait, peser sur le match. Des trois-quarts solides en défense mais qui n’ont pas ou plus la force ou encore la facilité de transpercer le rideau défensif adverse. Que penser enfin de l’indiscipline vraiment récurrente avec un nombre inadmissible de pénalités, peut-être pas toujours justifiées il est vrai, mais qui perturbent le bon fonctionnement de la machine USAP ? Bref ! Une USAP tristounette à voir jouer, une USAP sans éclat. Une USAP qui n’enflamme plus les travées d’Aimé-Giral. Et des supporters qui ont mal et qui s’emm… parfois.
La lutte pour le maintien sera terrible
Trois équipes semblent, à l’issue de la septième journée, embarquées dans la même galère. Brive, qui vient de licencier l’un de ses coachs, Pau et l’USAP. Or, les plus pessimistes vous rétorqueront que les Catalans ont déjà perdu à Pau mais surtout sur leur pelouse, plus que lourdement, face aux Brivistes. Il est, dès lors, évident que les sang et or jouent un championnat à trois et qu’il ne leur sera pas possible de prétendre à autre chose. Lors de cette septième journée ces trois équipes ont mordu la poussière sur leurs pelouses respectives. Le sourire de certains joueurs catalans à la fin du match ne semblait pas (il faut l’espérer!) lié au fait que l’USAP a… perdu ce match contre l’ASM Clermont, mais plutôt à la contre performance de ses adversaires directs au maintien. Dans cette lutte pour rester en Top 14, il est souvent de tradition de retrouver le club promu de Pro D2. Que nenni ! Pas cette saison… pour l’instant du moins.
Bayonne n’a pas la tête d’un promu
Le club basque s’est renforcé en qualité à l’intersaison et réalise un début de saison plus que correct avec des victoires, sur sa pelouse il est vrai, contre certains cadors du championnat, Racing, Bordeaux-Bègles et La Rochelle. Excusez du peu ! De fait les Bayonnais pointent à une place très honorable avec quatre points de plus que l’USAP. Ce samedi les Catalans se rendent à Jeau-Dauger dans un temple du rugby où l’ambiance est toujours très prenante. Au complet les sang et or auraient pu titiller les Basques. Or trois nouveaux blessés sont venus s’ajouter, lors du dernier match, à une infirmerie déjà trop bien remplie.
Une victoire de l’USAP et Bayonne serait, lui aussi, dans le groupe des candidats au maintien. Même si les Catalans ont mal au crâne suite aux deux dernières défaites, le manager Patrick Arlettaz pense que « l’USAP a existé contre Clermont et va gagner des matchs en mettant cet engagement-là ». De bon augure !
Espérons que contre l’Aviron Bayonnais, l’USAP… ne ramera pas trop.
Fins aviat !
Jo Solatges
