Deux ans bientôt après le début de la pandémie de Covid-19, les conséquences sur le plan social apparaissent au grand jour. Les aides-soignantes, auxiliaires de vie, transporteurs, caissières, guichetiers, nettoyeurs… héros des temps viraux, célébrés par le pouvoir, applaudis aux fenêtres au printemps 2020, ont été renvoyés aux ténèbres où les tiens d’ordinaire l’ordre économique. Malgré les promesses d’un « monde d’après » qui subordonnerait les distinctions sociales à l’utilité commune, ni les conditions de travail, ni le statut de ces services essentiels n’ont progressé.
Tous les artifices sont bons et les forces conservatrices ne manquent pas d’idées pour masquer l’essentiel : l’urgence vitale de transformer une société malade dont la crise sanitaire n’est qu’un symptôme.
Les écrans de fumée fleurissent dans les médias aux mains de l’oligarchie financière. Les faux débats autour du prénom des enfants et autres inepties font le buzz. L’extrême droite reste toujours une carte jouable pour le capital. Ce qui préoccupe les Français ? La santé, l’école, le pouvoir d’achat. La haine ne remplit pas les frigos, elle ne paie pas les factures de gaz ou d’électricité. « Nous voulons mettre la question sociale et écologique au cœur de la présidentielle, pointer la responsabilité du capitalisme, avec l’ambition de prendre le pouvoir sur l’argent » résume le secrétaire national du PCF et candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel.
La question sociale se conjugue avec l’aspiration à un monde de paix et de fraternité entre les peuples. La paix, écrivait Spinoza, « ce n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice ». La paix est en effet un projet politique d’ensemble, qui doit conjuguer réponses communes aux grand défis humains, développement économique et social, lutte contre le dérèglement climatique, démocratie.