Immigration
Menacé d’expulsion, un père de famille iranien risque la mort.
D’origine iranienne, un père de famille, M. Fathimaharloei, s’est converti au christianisme en 2017. Il a donc été déclaré apostat par les autorités iraniennes et condamné à mort. Son mariage a été annulé et sa femme, alors enceinte, a été considérée comme adultère et elle aussi condamnée à mort. Ils se sont donc enfuis et ont demandé l’asile en France en 2019. Mais contre toute attente, l’asile ne leur a pas été accordé, sous prétexte qu’il ne peut pas prouver sa conversion. Pire encore, M. Ata Fathimaharloei a reçu mi-décembre une « obligation à quitter le territoire » (OQTF). Il est donc à la merci d’un renvoi en Iran à tout moment où il est voué à une mort certaine. Par ailleurs, sa femme, qui elle est autorisée pour l’instant à rester en France, se retrouverait seule et ses deux enfants sans père. On ne peut qu’être dans l’incompréhension la plus totale devant une décision de la justice française qui va jusqu’à faire fi de la vie des gens.
Un rassemblement de soutien à la famille a été organisé en urgence le 24 janvier devant la préfecture. Il a réuni près de cent personnes dont les représentants d’associations de défense des étrangers et de plusieurs églises chrétiennes. À l’issue de ce rassemblement, il a été décidé de lancer une pétition, désormais en ligne https://www.change.org/p/sauver-la-vie-de-ata-fathimarharloei, et de s’adresser à M. le Préfet en lui demandant d’user de son pouvoir discrétionnaire pour annuler l’OQTF et délivrer un titre de séjour à l’ensemble de la famille afin qu’elle puisse construire sa vie en France en toute sérénité. Espérons que cet appel à l’humain sera entendu, malgré un contexte peu favorable. En tout état de cause, les soutiens de la famille se disent prêts à rester mobilisés jusqu’à ce que la famille soit en sécurité et compte élargir la mobilisation à toutes les organisations progressistes.
A.-M. D.