Législatives procurations

Un engouement sans précédent pour les procurations. Le million va être largement dépassé pour les scrutins des 30 juin et 7 juillet.

Depuis l’annonce du scrutin, on fait la queue devant les gendarmeries. La convocation aux urnes empiète sur le début des vacances d’été mais cela n’explique pas tout. 

Conscients de l’importance du vote dans une France à la croisée des chemins, les électeurs ne veulent pas laisser les autres décider à leur place. Ils ont raison ! Le droit de vote est trop précieux pour ne pas s’en saisir.

Cette dissolution, irresponsable au regard du poids de l’extrême droite dans le pays, a le mérite de remettre l’Assemblée nationale au centre du jeu politique après les coups de butoir contre la représentation nationale dus principalement à l’inversion du calendrier électoral pour faire primer la présidentielle sur les législatives. Aussi des plateformes de procurations se multiplient. L’extrême droite en profite pour essayer de détourner les votes. L’inquiétude monte chez les électeurs de gauche qui ont signé une procuration sur des sites mal identifiés. Ces plateformes promettent de vous mettre en relation avec un votant qui portera votre voix pour les élections législatives.

Des appels à ne pas s’inscrire sur ces sites se multiplient, face au risque de se retrouver à voter pour l’extrême droite contre son gré. En cas de doute, il est possible de se rétracter, même si pour le moment, il est impossible de connaître la réalité et l’ampleur de la menace.

Dominique Gerbault