LE TRAVAILLEUR CATALAN

Oeuvre de Pierre Cazenove

Prades. Retour aux sources, exposition à voir à l’espace Martin Vivès, rassemble des œuvres de cinq plasticiens amis depuis leur rencontre à l’école des Beaux-Arts de Perpignan.

Ils étaient cinq artistes, élèves de Martin Vivès en 1967 à l’école des Beaux-Arts de Perpignan, malheureusement fermée en 2016. Michel Bories, Pierre Cazenove, Gilbert Desclaux, Philippe Payet et Charles Ribera avaient depuis envisagé de réaliser une exposition collective en 2001 afin de rendre hommage à leur maître. Mais trois d’entre eux sont décédés, Michel Bories en 2001, Pierre Cazenove en 2002 et Philippe Payet en 2021. L’idée de l’exposition a, elle, persisté, d’où ce bel accrochage sur les cimaises de l’espace Martin Vivès de Prades, à la fois hommage à Martin Vivès et aux amis disparus. Elle est à voir jusqu’au 1er juillet, c’est dire l’urgence d’y courir.

Cyprès de Charles Ribéra

C’est annoncé, « une histoire de 40 ans d’amitié », de partage, et ce beau titre : Retour aux sources. L’occasion de découvrir la diversité des tempéraments, des sensibilités. Un maître, Martin Vivès (1905-1991), dont l’enseignement a  permis à chacun de tracer sa route, de développer sa propre activité créatrice, loin de tout formatage.

L’exposition montre la rencontre de ces créations amies et si différentes, comme elle figure un dialogue qui, malgré tout, se poursuit.

Chez Michel Bories  dominent les bruns et les bleus, personnages ou bêtes enserrés, des couleurs qui se fondent.

Artiste et publiciste, Philippe Payet s’attache au mouvement, à la perspective dans une œuvre multiforme, jusqu’aux affiches.

Avec Charles Ribera on découvre d’ immenses ou de petits formats de paysages du sud, plages ou cyprès, le trait est affirmé, la couleur somptueuse.

Pierre Cazenove exprime l’enracinement de celui qui était aussi vigneron, ceps de vigne, villages d’ici, Canigou. La tonalité est chaude, l’ocre de la terre, les toiles  vibrent.

Collage de Gilbert Desclaux

 Gilbert Desclaux a choisi de présenter des collages, dans les déchirures de bandes de papier blanc, on entrevoit du bleu, du rouge, une partition…le spectateur a toute latitude pour imaginer.

L’exposition se tient

1 bis rue du Palais de justice Prades

mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h30 à 18h

 
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