LE TRAVAILLEUR CATALAN

Médecins libéraux

Notre système de soins est malade. Une autre solution existe pour la médecine de ville.

La revendication du doublement du prix de la consultation n’est pas portée par les syndicats de médecins mais par un collectif baptisé « Médecins pour demain ». Ce mouvement, à l’instar de celui des contrôleurs de la SNCF s’est largement développé grâce aux réseaux sociaux.

Si les syndicats de médecins désapprouvent cette revendication, ils tombent d’accord sur le constat de malaise. Ce dernier est d’abord démographique : les médecins issus de la génération du baby-boom partent peu à peu en retraite et ne sont pas remplacés.

D’après une proposition de loi portée par les sénateurs socialistes pour lutter contre les déserts médicaux (elle a été rejetée), 72,2% de la population française vit dans une zone incorrectement fournie en médecins généralistes.

Les centres de santé, l’autre modèle

Qui de nos jours voudrait travailler 55 heures par semaine sans reconnaissance sociale et en étant « mangé » par les tâches administratives ? Les syndicats de médecins demandent eux aussi une augmentation du prix de la consultation. Le syndicat MG France revendique une augmentation différenciée selon l’âge et la pathologie. « On ne va pas demander 150€ à une mère de famille venue consulter avec ses 2 enfants » s’insurge le syndicat Réagir (*).

Une autre solution existe, celle des centres de santé. Sa présidente, la docteure Hélène Colombani préfère se concentrer sur l’accès aux soins. Les centres de santé emploient des médecins salariés et prennent en charge les tâches administratives.

Plutôt qu’un doublement du tarif de la consultation qui risquerait de pénaliser les patients sans mutuelle, la généraliste défend une rémunération au forfait. « Nous n’avons pas la problématique des partages d’honoraires par rapport aux médecins libéraux, puisque c’est la structure qui bénéficie de la rémunération et qui salarie les professionnels » affirme la généraliste.

Ève Gerbault

(*) Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants.

 
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