LE TRAVAILLEUR CATALAN


Après un mouvement de grande classe, Tom …Ecochard s’arrache pour aller marquer.

TOP14

Les catalans écrasent les Racingmen premiers du Top 14 (26-5).  Une cathédrale bouillante.

Difficile de dire que nous étions début février, étant donnée la chaleur qui régnait sur le Roussillon, mais surtout à… Aimé-Giral. Décidément il n’y a plus de saison, ma bonne dame ! Difficile de dire qui était le leader du Top 14. Tout est véritablement chamboulé. Qui avait dit que les premiers seraient les derniers, mais qui avait pensé que les derniers (ou presque!) battraient les premiers ? Faut être Catalan pour prédire de telles choses. Mais avec l’USAP finalement tout reste possible. Et même infliger un bonus offensif à des Franciliens rois du championnat.

Un match énorme des sang et or

Lorsque le talonneur Ignacio Ruiz inscrit, comme un grand, à la dernière minute l’essai du bonus offensif sur une pénalité jouée à la main, tous les supporters catalans oublient les quelques mauvais lancers de leur numéro deux. Son efficacité dans le jeu courant compense amplement ses erreurs (trois de sa faute !) au niveau de la touche, souvent lorsque l’alignement de l’USAP se retrouve en manque de sauteurs et en particulier si Alan Brazo n’est pas là. Jouer des pénalités proches de l’en-but adverse à la main ne serait-il pas parfois la solution pour éviter des pertes de ballons en touche ?

Quel supporter, même le plus intégriste, aurait pu prédire une issue aussi merveilleuse pour une équipe qui, voici à peine quelques mois, était en train de moisir dans les bas-fonds du championnat ? Rester vivants était le seul leitmotiv des joueurs catalans à l’époque. « Montera, montera l’aïoli, l’aïoli montera… » chantaient les supporters les plus optimistes. À force de patience et de courage cet aïoli est en train de prendre, mais surtout de prendre… au dépourvu des adversaires surpris par les progrès réalisés par les sang et or. Surpris les adversaires, mais aussi très prétentieux lorsqu’ils ne tentent pas, en début de rencontre, leurs pénalités faciles. Croyant par là même pouvoir déborder l’équipe de l’USAP. Que nenni ! Les Catalans sont héroïques en défense, ça ne passe pas. Même si l’adversaire pilonne son enbut pendant près de vingt minutes. Touches, mêlées, rucks, pénalités, rien n’y fait. À la grande joie des supporters dans une ambiance de folie.

Les joueurs commencent à prendre conscience de leurs moyens. Et ils deviennent nombreux. La défense, un temps absente, redevient efficace en particulier à Aimé-Giral. De par leur puissance les gros ne craignent pas grand monde. Les rucks ont vu apparaître des joueurs sang et or hyper efficaces au niveau des grattages. Les lignes arrières trouvent des initiatives intéressantes. Tout ce beau monde fait confiance à Franck Azéma. Dans ce lot de satisfactions quel joueur citer ? Difficile tellement l’USAP a joué en costaud, en grande équipe, même si les Franciliens ont tout de même déçu, alors qu’un sursaut de leur part était attendu après leur dernier revers à l’Arena face aux Toulousains. Dans ce match le plus abouti le troisième ligne Joaquin Oviedo a, tout de même, crevé l’écran et ce dans tous les domaines du jeu. Un samedi magnifique à Aimé-Giral, mais pas uniquement.

Des adversaires directs battus

Toutes les équipes en lutte pour le maintien, les adversaires directs des Catalans, ont mordu la poussière en ce premier samedi de février, post-Chandeleur. Crêpe noir pour Lyon à Clermont, Oyonnax chez lui face à Paris, Montpellier à La Rochelle, Pau dans son antre face à Castres, Bayonne à Toulouse. Oui car l’USAP grâce à cette journée hyper bénéfique ne se retrouve qu’à deux petits points des Bayonnais qui semblent marquer le pas. Même Pau ne paraît plus intouchable. Les Catalans onzièmes peuvent prétendre, avec des matchs apparemment moins difficiles en fin de championnat, à une place encore plus favorable. Doubler Pau et Bayonne et entrevoir une place en Champions Cup la saison prochaine. Allez chut, ne rêvons pas ! Dégustons à sa juste valeur ce cap de setmana des plus bénéfiques avant un repos bien mérité ce samedi pour joueurs et… supporters, en observant, à la loupe, Posolo Tuilagi avec les Bleus en Écosse.

Fins aviat

Jo Solatges    

 
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