LE TRAVAILLEUR CATALAN

RER catalan

La réalité du changement climatique nous oblige à agir pour transformer nos modes de vie et de production, de consommation, mais aussi nos moyens de nous déplacer.

Une lecture des documents du Scot Plaine du Roussillon, et du Scot Littoral Sud montre que devraient être accueillis, d’ici à 15 ans, 35 000 habitants de plus en plaine du Roussillon et 8 500 sur le Littoral Sud, et donc un trafic routier encore plus dense avec « des bouchons qui arriveraient chaque matin au pont du Rear (RN914), à hauteur de Rivesaltes pour ceux qui arrivent de l’Agly, au Soler pour la RN 116 et au Mas Sabole pour l’ex-RN 9 ».

Or depuis 2019, les communistes des P.-O. portent l’ambitieux projet d’aménagement durable de nos territoires permettant la prise en compte des transports dans leur globalité, tant au niveau de l’harmonisation des transports collectifs, leur gratuité, la modernisation des infrastructures. Ce projet de « RER catalan » est plus que jamais d’actualité, il est à la fois une réponse à l’engorgement des routes départementales, à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Il est désormais porté par le Département et pour Nicolas Garcia, Premier vice-président du conseil départemental : « Il ne s’agit pas pour les collectivités territoriales de se substituer à l’État ou à la SNCF, mais il s’agit d’amener ces derniers à prendre leurs responsabilités, à savoir la remise à niveau de l’infrastructure et le développement du ferroviaire ». Parmi les objectifs du projet, citons : le maillage du territoire catalan avec la mise en place de navettes autorail toutes les demi-heures ou toutes les heures sur les liaisons Perpignan-Côte Vermeille, Perpignan-Elne-Céret, Perpignan-Conflent ou Perpignan-Rivesaltes-Axat permettant une complémentarité bus-train. Mais il faut aussi la remise en état du réseau ferré existant, la création de nouvelles haltes sur la ligne Port-Bou-Perpignan, la réouverture et l’exploitation par la SNCF de la ligne Perpignan-Rivesaltes, la gratuité des transports en commun. Mais tout cela ne se fera pas sans la mobilisation de toutes les forces vives : population, élus, syndicats, milieux économiques, Département, Région. 

Michèle Devaux

 
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