LE TRAVAILLEUR CATALAN

© OCE_042015  photo  Arthur Pequin

Archipel

Philippe Herreweghe et l’Orchestre des Champs-Élysées à l’Archipel.

L’immense chef belge, pionnier de l’interprétation du répertoire baroque, était pour la première fois sur la scène de l ‘Archipel dimanche. Un moment d’exception. Au programme, Mendelssohn et Schubert, deux génies, tous deux morts bien trop jeunes, laissant une œuvre grandiose, impérissable. Un choix qui montre une inclination de plus en plus marquée de Philippe Herreweghe, baroqueux, grand interprète de Bach, vers la musique classique et romantique.

De Mendelssohn c’était le célébrissime Concerto opus 64 pour violon. Pour celui-ci l’orchestre avait invité la violoniste Francesca Dego. Dans sa longue robe dont les paillettes scintillaient à chaque mouvement d’archet, cette jeune artiste se révélait souveraine, impressionnante de virtuosité. L’orchestre lui répondait à la perfection. Avec la Symphonie n°9 de Schubert, l’orchestre explose, on suit la musique comme on découvre une narration, captivé. Une œuvre qui est un monument, par sa durée (entre 50 à 65 minutes selon le chef), par sa puissance, par les multiples univers qu’elle fait émerger. De quoi mesurer ce que peut réaliser un chef de la carrure de Philippe Herreweghe, qui, pourtant ne se perd pas dans de grands effets. Quelques gestes presque furtifs, des mimiques et le miracle a lieu.

Nicole Gaspon

 
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