LE TRAVAILLEUR CATALAN

Oraison funambule.
© Ryo Ichii

Spectacle

Pas moins de six représentations, toutes combles, dans le Carré de l’Archipel pour ce spectacle explosif et acrobatique à voir de 7 à 97 ans. Pour cet Oraison, dans une mise en scène de Marie Molliens (dont on avait apprécié il y a quelques années La Dévorée), un chapiteau de cirque avait été installé dans la salle du Carré.
Au son d’une musique rock assourdissante, interpelé par une sorte de bonimenteur de foire, le public, en nombre limité s’installe sur des gradins en bois avant d’être embarqué dans un tourbillon sonore et visuel. La tradition du cirque est respectée, clowns, époustouflante funambule, lanceuse de couteaux -pour une fois c’est la femme qui lance et l’homme qui est debout en face-, habits de lumière…Mais la compagnie y ajoute sa patte d’humour décalé, des séquences musicales avec Bach et Vivaldi (par une violoniste virtuose), des chiens, des numéros qui se jouent à travers un voile tombé devant les yeux des spectateurs.
Dans cette joyeuse effervescence le public rit beaucoup, s’émerveille, toutefois la cruauté n’est pas absente, on peut même déceler une certaine inquiétude, preuve que ce cirque là n’est pas pur divertissement. Au final une paroi s’ouvre et le public se trouve face à l’agitation de l’avenue Leclerc, retour au quotidien.

N.G.

 
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