Le 22 septembre le président tunisien, Kais Saied, publiait un décret-loi dans lequel il concentre désormais les pouvoirs législatif et exécutif, sans recours possible. Début octobre, il a nommé Premier ministre, Najla Bouden, 63 ans, une scientifique, ex-directrice générale au ministère de l’Enseignement supérieur, en faisant bien apparaître que le choix d’une femme avait un caractère historique. Najla Bouden a aussitôt constitué un gouvernement qui comporte un tiers de femmes. Il semble toutefois que les pouvoirs de ce gouvernement seront très limités puisque les dispositions accordant un pouvoir quasi absolu à Kais Saied restent en vigueur. Ce dernier renouvelle sa volonté de mettre fin à la corruption et au chaos qui s’est répandu dans de nombreuses institutions de l’État. Mais d’un avenir économique moins rude, on n’entend toujours pas parler.
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