LE TRAVAILLEUR CATALAN

Les ministres, le gouvernement dans son ensemble et le président Macron se multiplient. Ils sont partout, avec casserolades quand même, et annoncent à tout va des décisions « majeures », des orientations nouvelles et l’agenda pour les mois et les années qui viennent. N’en jetez plus ! Nous n’arrivons plus à suivre. Le président, d’abord, à Versailles, qui veut ré-industrialiser la France ! Fichtre. Que n’y a-t-il pensé plus tôt ? Et d’annoncer, d’égrainer la tête haute les milliards arrachés et promis par quelques seigneurs de la finance et de l’industrie internationale. Chacun sait l’attention particulière que portent ces magnats pour l’intérêt commun, le progrès social et le bien-être de tous. Générosité bien connue. Nous verrons. Pour la SAM, à Castelsarrasin dans l’Aveyron, le gouvernement n’a pas bougé le petit doigt. Les productions utiles et nécessaires ont été délocalisées. Point final. Pap Ndiaye, ensuite, qui sans rire promet d’agir et de réussir dans ses efforts pour rétablir une « mixité sociale » dans les établissements scolaires, du primaire au secondaire. D’où vient ce soudain intérêt. 

Les personnels et leurs syndicats alertent pourtant depuis des dizaines d’années. Aucune réflexion sérieuse n’est engagée pour expliquer la formation de ghettos scolaires enkystés durablement. Aucun moyen n’accompagne cette volonté affichée. Il n’y a rien que des intentions déclamées, quelques consignes et directives aux autorités pour qu’elles se saisissent de la question. Les syndicats ont souri, affligés.  Les impôts ensuite. 

Des déclarations pour faire croire aux plus crédules des « classes moyennes » à une diminution prochaine de leur contribution à venir. Des déclarations pour faire croire à l’ensemble qu’on va s’occuper sérieusement de ces « salauds » de riches (voir article p. 14). Enfin, et pour ne pas les citer tous, le ministre de l’agriculture qui, la main sur le cœur, évoque un « plan » pour accompagner et aider l’agriculture saine, bio ou maîtrisée. Il conviendrait de rajouter à cet inventaire la réforme de l’enseignement professionnel, déjà évoqué dans ce journal, et d’autres chantiers en cours ou en projet.  

Voudrait-on nous détourner de cette question sociétale majeure, celle de la prédation capitaliste et celle du recul insensé de civilisation, majoritairement contesté, de la réforme des retraites ? 

 
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