La négociation annuelle obligatoire (N.A.O) a acté une baisse du pouvoir d’achat des salariés. Seul le syndicat CGT a voté contre. En France, une part importante des salariés s’est mise en grève.
Leroy Merlin emploie 160 salariés en CDI à Perpignan sud (Auchan) et 130 Rivesaltes sur-Claira. Chaque entreprise, comme l’exige la loi, a son propre CSE. (ex-comité d’entreprise). Ceux de Perpignan Sud ont arrêté le travail, vendredi 29 novembre.
Une vingtaine de salariés se sont rassemblés devant l’enseigne, distribuant aux visiteurs un tract explicatif.
Des propositions indécentes, d’après le syndicat
« La direction a proposé 1,1 % d’augmentation générale pour 2025, 1,7 % pour les salaires les plus bas et 30€ de « talon » (somme fixe) pour tous les salariés » explique le délégué syndical. « C’est très insuffisant, très éloigné de l’inflation, compte tenu des réductions importantes de ces dernières années. Depuis 2020, où nous avions encore 17 mois de salaire (aujourd’hui 13,5 mois), chacun de nous, en moyenne, aura perdu 6 000€/an, ce qui est insupportable. Pendant tout ce temps, Leroy Merlin poursuit les versements de dividendes à la famille Mulliez, actionnaire majoritaire, et les sommes sont impressionnantes. On évoque la somme d’un milliard d’euros pour l’année 2023 ». La CGT revendique la réouverture des négociations, un talon de 70€, une réévaluation du titre restaurant, une prime d’ancienneté, le doublement de l’indemnité de tenue…
Le danger d’un regroupement des deux magasins locaux
Une autre question est posée par les salariés perpignanais. En effet, la phase expérimentale de mutualisation entre les magasins de Perpignan et Rivesaltes (6 mois prévus) se prolonge sans aucune explication ni aucune consultation des élus du personnel. La direction ayant elle-même reconnu que l’expérience n’était pas concluante. « Nous réclamons une consultation des CSE locaux ».
M. M.