Keolis* Transports Perpignan
ls sont tous deux mécanos. Ils entretiennent et réparent les bus dans l’atelier de l’entreprise. Un incident involontaire, à cause d’un oubli, s’est produit, entraînant des dégâts minimes. La CGT conteste la sanction et s’explique.
Sans rentrer dans les détails techniques des hasards, des maladresses et des coïncidences qui ont conduit à l’accrochage entre deux bus électriques (un entrant et un sortant), brisant un pare-brise de l’un d’entre eux, la situation pose malgré tout quelques questions simples. Une entreprise doit-elle se séparer brutalement de salariés dès lors qu’un « accident involontaire » survient, sans que les dégâts constatés mettent en péril la vie de l’entreprise, sans blessé ? Une autre question vient à l’esprit du délégué syndical CGT de Sankéo : « les dispositifs de sécurité (sirène, blocage) pouvant éviter cette double manœuvre existent-ils dans l’entreprise ? ».
Convoqués ce jeudi 23 en conseil de discipline, les deux salariés ont répondu aux questions des autorités, du DRH. À leur sortie, ils ont confié aux manifestants solidaires acter une réduction du temps de suspension des salaires à sept jours (au lieu de quinze initialement prévus), ce qui semble être « une bonne chose ». Les deux salariés attendaient une réponse pour lundi 27 ou mardi 28.
Michel Marc
*Entreprise Keolis : Située au nord de Perpignan, l’entreprise intervient dans le domaine du transport en commun comme « opérateur du réseau Sankéo de Perpignan Méditerranée ». On trouve ainsi sur internet quelques données. 220 salariés, 9,8 millions de navettes /an (2019), 240 véhicules disponibles.