LE TRAVAILLEUR CATALAN

Kazuki Yamada Photo: Marco Borggreve

Archipel

L’Orchestre national du Capitole de Toulouse sous la baguette inspirée de Kazuki Yamada et deux solistes virtuoses pour le concert du Nouvel An.

Pour la reprise de saison, l’Archipel a fait fort avec un Grenat comble recevant l’Orchestre national du Capitole de Toulouse et son chef invité Kazuki Yamada. Un concert du Nouvel An dédié à des œuvres de compositeurs du XIXᵉ siècle, Fauré, Bartok, Saint-Saëns. Pas forcément un choix de facilité, plutôt d’intelligence et d’ouverture. De Fauré, Masques et bergamasques, suite d’orchestre op 112, un moment de douceur, une mise en train pour le gigantesque ensemble de musiciens. Puis le Concerto pour alto de Béla Bartók, là, on entre dans le dur avec une œuvre composée par un Bartók en phase terminale d’une leucémie, œuvre laissée inachevée. La tonalité sombre et dramatique (funèbre ?) domine, les accents déchirants, les zébrures de l’alto, violentes et répétées, la vivacité des dialogues qui se nouent entre les différents instruments, font de l’écoute un moment intense et émouvant. L’occasion de découvrir Timothy Ridout, jeune altiste britannique d’une virtuosité ébouriffante et la direction précise et impétueuse de Kazuki Yamada. Un chef qui semble pétri de bienveillance et d’empathie à l’égard de ses musiciens. En retour ces derniers donnent le meilleur, décidément cet orchestre en a sous la semelle !

Avec la Symphonie n° 3 avec orgue de Camille Saint-Saëns, le concert s’achevait en feu d’artifice. Une œuvre aux multiples couleurs, d’une folle exubérance, elle embarque le public dans un voyage à rebondissements que ponctuaient judicieusement les interventions de l’orgue tenu par le grand Michel Bouvard, titulaire de l’orgue de Saint-Sernin de Toulouse.

Cette soirée de haute tenue se terminait dans le hall du théâtre avec dégustation de galette et vin blanc.

N. G.

 
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